Benoît XVI recevra Ingrid Betancourt le lundi 1er septembre, indique un communiqué de la famille de l'ancienne candidate à la présidence de Colombie. Ingrid Betancourt a en effet été enlevée en pleine campagne électorale, le 23 février 2002 par des rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), la guérilla marxiste.
Elle est restée otage des FARC pendant 6 ans dans la jungle colombienne jusqu'au 2 juillet dernier. La nouvelle est confirmée par le Vatican.
C'est, précise le communiqué, le désir exprimé par Ingrid Betancourt au jour de sa libération qui est ainsi exaucé. Le pape avait alors fait savoir sa disponibilité à recevoir la franco-colombienne.
La visite d'Ingrid Betancourt en Italie comportera, à l'issue de l'audience pontificale, une rencontre avec les journalistes.
Le mardi 2 septembre, elle se rendra au palais présidentiel du Quirinal, pour rencontrer le président de la République italienne, M. Giorgio Napolitano.
Elle sera ensuite reçue par le maire de Rome, M. Gianni Alemanno, au Capitole. Rome a été l'une des premières villes d'Italie à accorder la citoyenneté honoraire à Ingrid Betancourt.
La visite se conclura le mercredi 3 septembre par une visite à Florence, pour recevoir la citoyenneté d'honneur et le Lys d'Or.
A son arrivée sur le tarmac de la base militaire colombienne de Catam, mercredi 2 juillet, vers 18 h, heure locale, Ingrid Betancourt a eu un geste significatif et silencieux, avant même d'avoir un micro pour parler : le signe de la croix (cf. Zenit du 3 juillet 2008).
Autre geste significatif : elle a d'abord voulu s'agenouiller pour prier, sa mère, Yolanda Pulecio, était agenouillée à sa droite, et quelques autres personnes, dont des compagnons de captivité. L'aumônier militaire a guidé la prière : trois « Je vous salue Marie », le « Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit ».
La caméra colombienne a fait un gros plan sur le visage recueilli d'Ingrid Betancourt, les yeux fermés. Des images diffusées en direct dans le monde entier, dont, en France, « France 2 ».
Elle montrait à sa mère un rosaire enroulé autour de son poignet gauche. Et lorsque la conférence de presse allait commencer, elle a dit au micro qu'elle voulait d'abord remercier Dieu de sa libération en disant : « Il faut surtout que vous vous joignez à moi pour remercier Dieu d'être libre, parce que j'ai beaucoup prié (…) ».
Puis elle a remercié l'armée colombienne, pour cette opération « impeccable », « parfaite ». Et elle a insisté, après le récit de leur libération : « Dieu nous a fait ce miracle, ceci est un miracle ».
Elle a tenu à aller remercier la Vierge Marie à Lourdes et au Sacré-Cœur à Montmartre (cf. Zenit du 10 juillet 2008).
ROME, Lundi 25 août 2008 (ZENIT.org)