C'est ce que rappelle le message, signé par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, que le pape a envoyé à l'occasion de la consécration de la cathédrale d'Alep, le 15 janvier dernier, par le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales.
« Le Saint-Père – souligne le texte dont L'Osservatore Romano s'est fait l'écho – connaît bien la fidélité de la communauté catholique de Syrie ». « Il la remercie pour cette fidélité et pour sa prière pour la fécondité de son service de la vérité et de l'unité ».
« Il remercie aussi les catholiques latins de Syrie qui ont uni leurs forces, leur travail, leurs sacrifices et leurs dons comme leurs prières pour faire don à Dieu d'une maison digne de lui, pour invoquer son nom et implorer sa miséricorde », ajoute le texte.
Le pape souhaite par ailleurs que la communauté catholique de Syrie puisse continuer à offrir à son pays « une contribution appréciable pour son élévation morale et sociale, dans un authentique esprit œcuménique et interreligieux ».
Communion et témoignage
Dans l'homélie de la consécration, le cardinal Sandri a exhorté à tendre la main « aux frères et aux sœurs de toute religion, cherchant ce qui unit, offrant et demandant le respect réciproque des droits et des devoirs, même religieux, pour les individus et les communautés ».
Le cardinal a rappelé les deux messages principaux du récent synode pour le Moyen-Orient : communion et témoignage.
« Ce sont deux engagements inséparables et pour tous – a-t-il observé -, mais je désire encourager surtout les laïcs, appelés à vivre ici en famille, dans leur travail, dans le monde éducatif, de bienfaisance et social. Le rôle de la famille est essentiel dans la communauté paroissiale pour transmettre la foi aux jeunes générations et pour cultiver les vocations au mariage-sacrement, à la vie sacerdotale, religieuse et missionnaire ».
Le cardinal a ensuite adressé sa pensée « à tous les pasteurs et les fidèles ; aux personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit ; à tous ceux qui ont quitté leur terre natale mais qui sont parmi nous par le cœur ; et à tous ceux qui nous ont précédés sous le signe de la foi après avoir préparé par leurs sacrifices ce jour de louange au Seigneur et de fête pour son peuple ».
« Que ce jour soit aussi un jour de bénédiction pour les autres Eglises et les communautés ecclésiales chrétiennes, comme pour les frères et amis de l'islam et des autres religions et pour tous les hommes et les femmes de bonne volonté », a-t-il souhaité.
Rôle de l'évêque et unité des chrétiens
« Promettons de rester toujours avec l'évêque, qui est prêtre, maître et guide pour le mandat reçu du Bon Pasteur », a poursuivi le cardinal, reconnaissant l'importance du fait que « l'évêque soit uni au Successeur de Pierre, le pape de Rome, et ainsi à tous les frères évêques dans l'unique Eglise, pour être certains de rester avec le Seigneur ».
« Notre foi dit clairement : ubi Petrus et Episcopus ibi Ecclesia. Avec Pierre et avec l'évêque : là est l'Eglise du Christ », a-t-il averti.
Le cardinal Sandri a aussi rappelé que la semaine de prière pour l'unité des chrétiens se déroulerait, comme chaque année, du 18 au 25 janvier.
« Nous ferons nôtre l'invocation de Jésus au Père : ‘qu'ils soient un'. C'est le mandat contenu aussi dans le Synode convoqué par le pape à Rome en octobre dernier pour les évêques du Moyen-Orient, a-t-il constaté. Communion avec Dieu, avant tout, de laquelle découle l'unité au sein de l'Eglise catholique entre latins et orientaux de chaque tradition. Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons ensuite prier et travailler pour l'unité entre baptisés ».
Plusieurs personnalités étaient présentes pour la consécration de la cathédrale dédiée à l'Enfant Jésus : Mgr Mario Zenari, nonce apostolique en République arabe de Syrie, Mgr Giuseppe Nazzaro, vicaire apostolique d'Alep, Mgr Maurizio Malvestiti, sous-secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, le mufti, le gouverneur de la région, des religieux et des consacrées.
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