“Dans le contexte de l’Année de la foi, a dit le pape après l’angélus, le thème de cette journée, « Fais confiance au Seigneur et fais le bien ; tu habiteras la terre » (Ps 37, 3), rappelle la nécessité d’un style de vie enraciné dans la foi, pour reconnaître avec gratitude la main créatrice et providentielle de Dieu qui nourrit ses enfants”. “Je salue et j’encourage tous les agriculteurs”, a ajouté Benoît XVI.
Le pape s’était déjà adressé spécialement aux agriculteurs à deux reprises ce derniers mois.
En commentant les paraboles de la semence de l’évangile du dimanche 17 juin, à l’angélus (Mc 4,26-29), Benoît XVI a déclaré : « L’attention porte sur le dynamisme des semailles : la semence qui est jetée en terre, que le paysan dorme ou qu’il veille, germe et grandit toute seule. L’homme sème avec la confiance que son travail ne sera pas stérile. C’est en effet la confiance dans la force de la semence et dans la qualité du terrain, qui soutient l’agriculteur dans son labeur quotidien. Cette parabole rappelle le mystère de la création et de la rédemption, de l’œuvre féconde de Dieu dans l’histoire. C’est lui le Seigneur du Royaume ; l’homme est son humble collaborateur, qui contemple et se réjouit de l’action créatrice divine et en attend les fruits avec patience".
"La moisson finale nous fait penser, a poursuivi le pape, à l’intervention conclusive de Dieu à la fin des temps, quand Il réalisera pleinement son Royaume. Le temps présent est temps de semence, et la croissance du grain est assurée par le Seigneur. Aussi, chaque Chrétien sait-il qu’il doit faire tout ce qu’il peut, mais que le résultat final dépend de Dieu : cette conscience le soutient dans l’effort de chaque jour, spécialement dans les situations difficiles. Saint Ignace de Loyola écrit à ce propos : « Agis comme si tout dépendait de toi, en sachant qu’en réalité tout dépend de Dieu ». » (cf. Zenit du 17 juin 2012).
Et en recevant les cultivateurs italiens des « Coldiretti », le 22 juin 2012, le pape a poursuivi sa méditation, en évoquant les valeurs fondamentales du monde agricole (cf. Zenit du 25 juin 2012) : la crise économique et financière qui perdure, avec des « conséquences imprévues », met les agriculteurs et les pêcheurs en face de « défis inédits et difficiles », a constaté Benoît XVI.
Or, a-t-il rappelé, à la base de la difficulté économique, il y a « une crise morale » : c’est donc à ce niveau qu’il faut travailler, puisqu’il faut « administrer le remède là où est la racine de la crise ».
Pour ce faire, il recommandait de travailler « à ce que les instances éthiques aient toujours le primat sur toutes les autres exigences » et à « favoriser la redécouverte des valeurs spirituelles desquelles jailliront ensuite les idées, les projets et les actions ».
Pour Benoît XVI, les valeurs qui font du travail un « précieux instrument pour la réalisation d’un partage plus juste et humain » sont « le respect de la dignité de la personne, la recherche du bien commun, l’honnêteté et la transparence dans la gestion des services, la sécurité alimentaire, la protection de l’environnement et du paysage, la promotion de l’esprit de solidarité ».
Sur le terrain éthique, les institutions politiques, culturelles et civiques doivent encourager particulièrement « les jeunes » : ils sont en effet, expliquait-il, « riches de propositions et d’espérance », ils cherchent « avec générosité à construire leur avenir » et ils attendent des adultes « des exemples valides et des propositions sérieuses ». « Nous ne pouvons pas décevoir leurs attentes ! », a insisté Benoît XVI en soulignant également l’importance du rôle de la famille, puis de l’enseignement social catholique.
Enfin, pour témoigner par leur action « de la nouveauté de l’Evangile », le pape les a invités à garder « une référence constante au Christ, dans la prière, afin d’y puiser l’énergie spirituelle nécessaire ».
En Italie, et spécialement à Rome, le 17 janvier, en la fête de saint Antonie du désert, on procède ausi à la bénédiction des animaux domestiques et des animaux de la ferme. A Sant'Eusebio, place Vittorio Emmanuele, par exemple, après une liturgie soignée à laquelle les Romains participent paisiblement avec leurs chiens, chats, lapins, perroquets, tortues, poissons rouges, etc, tous se rassemblent sur le parvis, sous la bannière du saint, et le diacre accorde une bénédiction individuelle à chaque animal, avec de l'eau bénéite. Une procession conduit ensuite tout ce petit monde dans le square pour un moment festif. S'ils sont là, on bénit aussi les cheins de la Protection civile ou les chevaux des carabiniers et de la Garde financière.
Et place Saint-Pierre, le cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique vaticane, vient bénir les animaux de la ferme – chevaux, vaches, boeuf ou taureau, poules, canards, dindons, cochons, chèvres et brebis – spécialement venus fêter leur saint, à la plus grande joie des petits et des grands.
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