En cette fête liturgique de saint Pio de Pietrelcina, le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone a annoncé que Benoît XVI se rendrait, en 2009, à San Giovanni Rotondo, où se trouve la tombe du saint capucin italien.
Le cardinal Bertone a présidé, ce matin, à San Giovanni Rotondo, la messe marquant le 40e anniversaire de la mort de saint Pio, et le 90e anniversaire de la réception des « stigmates » de la Passion du Christ : c'était le 20 septembre 1918.
« Benoît XVI m'a dit de vous annoncer que tout est prêt : le Saint-Père viendra volontiers à San Giovanni Rotondo en 2009 », a déclaré le cardinal Bertone.
A propos de la sainteté du « Padre Pio », le cardinal Bertone a souligné qu'il a été « un disciple du Christ qui ne chercha pas d'autre avantage que d'aimer et de souffrir pour Lui (…). Ce fut un prêtre qui ne chercha rien d'autre que de se consumer d'amour pour Dieu et pour ses frères ».
« Il a été, soulignait en outre le cardinal Bertone, un fils sincère de l'Eglise, y compris dans les occasions les plus douloureuses : il préféra ne pas se défendre, mourant à lui-même, enseveli dans le silence docile de l'obéissance déchirante mais féconde ».
Quarante ans après sa mort, le saint est, disait le secrétaire d'Etat, « comme un canal d'eau jaillissante, riche, et tous peuvent venir boire à cette source d'eau fraîche de la vérité et de l'amour que le Seigneur offre à tous en abondance ».
La dépouille du Padre Pio sera exposée à la vénération des fidèles jusqu'en septembre 2009
Rappelons que le martyrologe de l'an 2000 a fait de la fête de saint Pio de Pietrelcina, prêtre (1887-1968), une « mémoire obligatoire ».
Dans la lignée de saint Paul, le « Padre Pio », originaire de Pietrelcina, plaça la Croix de son Seigneur au sommet de sa vie et de son apostolat, comme sa force, sa sagesse et sa gloire.
A 16 ans, François Forgione – son nom, au siècle – entra au noviciat des Frères Mineurs Capucins à Morcone, revêtit l'habit franciscain et prit le nom de Frère Pio.
Après l'ordination sacerdotale, qu'il reçut le 10 août 1910 à Bénévent, il resta dans sa famille jusqu'en 1916, pour des raisons de santé. En septembre de la même année, il fut envoyé au couvent de San Giovanni Rotondo et il y demeura jusqu'à sa mort.
Enflammé de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain, Padre Pio vécut pleinement sa vocation de participer à la rédemption de l'homme, selon la mission spéciale qui caractérisa toute sa vie et qu'il réalisa par la direction spirituelle des fidèles, la réconciliation sacramentelle des pénitents et la célébration de l'Eucharistie.
Dans le domaine de la charité sociale, il s'appliqua à soulager les souffrances et les misères de nombreuses familles, principalement par la fondation d'un hôpital, la « Maison du soulagement de la souffrance », inauguré le 5 mai 1956, et qu'il a voulu à la pointe du progrès.
Lui qui savait la fécondité de la souffrance offerte en union au Christ, n'a jamais cultivé le dolorisme : cette œuvre, extraordinaire dans ce « mezzogiorno » délaissé, devait manifester que la souffrance doit être combattue et soulagée.
ROME, Mardi 23 septembre 2008 (ZENIT.org)