Dans une courte allocution dans la grande salle Paul VI au Vatican, le pape a insisté sur les drames en cours dans cette région en présence d'une importante délégation du Liban venue accompagner Mgr Béchara Boutros Raï, le patriarche des Maronites fait cardinal samedi.
"Par le cardinalat du patriarche Raï, je désire accompagner particulièrement la vie et la présence des chrétiens au Moyen-Orient où ils doivent pouvoir vivre librement leur foi", a déclaré le pape, souriant mais apparemment épuisé par le programme des derniers jours.
"Je veux lancer une nouvelle fois un appel pressant à la paix dans la région", a dit Benoît XVI, qui a multiplié les exhortations à la réconciliation, alors que le conflit civil fait rage en Syrie, fragilisant le Liban, et que celui entre Israël et le Hamas a connu une nouvelle flambée.
Lors de la cérémonie brève mais pleine de chaleur et d'émotion, en présence de centaines de catholiques des six pays qui applaudissaient, les nouveaux "princes de l'Eglise" – l'Américain James Michael Harvey, le patriarche Béchara Boutros Raï, Mgr Baselios Cleemis Thottunkal, archevêque de Trivandrum (Inde), Mgr John Olorunfemi Onaiyekan, archevêque d'Abuja (Nigeria), Mgr Ruben Salazar Gomez, archevêque de Bogota (Colombie), et Mgr Luis Antonio Tagle, 54 ans, archevêque de Manille – se sont approchés du pape, présentant longuement des membres de leurs familles ou de leurs délégations. Saris des femmes indiennes, boubous des Nigérians, costumes stricts des Américains ont alterné devant lui.
Samedi et dimanche, le pape avait célébré ces nouveaux conseillers venus étoffer le sacré collège. Quatre d'entre eux ont été confrontés à des conflits: les répercussions des conflits voisins au Liban, la guérilla islamiste dans l'île philippine de Mindanao, la rébellion des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), et les troubles interreligieux déclenchés par la secte islamiste Boko Haram au Nigeria.
L'orient le jour