« Comment les incrédules pourront-ils accueillir l’annonce de l’Évangile si les chrétiens, bien qu’ils se réclament tous du même Christ, sont en désaccord entre eux ? » a-t-il insisté. Cependant, à l’audience du mercredi précédent, improvisant longuement, il avait précisé : « Une unité "auto-fabriquée" serait humaine, mais nous désirons l’Église de Dieu, faite par Dieu qui lorsqu’il le voudra et lorsque nous serons prêts, créera l’unité. »
Les défis à relever ensemble
Le pape diagnostique parmi les défis à affronter ensemble par les chrétiens « la sécularisation et l’indifférence (…), les délicats thèmes éthiques concernant le début et la fin de la vie, les limites de la science et de la technologie, le dialogue avec les autres traditions religieuses »
Mais pour lui ce témoignage commun est déjà possible à propos de « la sauvegarde de la création, la promotion du bien commun et de la paix, la défense de la place centrale de la personne humaine, l’engagement pour l’emporter sur les malheurs de notre époque, tels que la faim, l’indigence, l’analphabétisme, la distribution non équitable des biens ».
Des bilans contrastés
Côté orthodoxe, de très nombreux progrès ont été constatés cette année, laissant augurer l’éventualité d’une rencontre de Benoît XVI avec le patriarche de Moscou. L’établissement de relations diplomatiques de plein exercice entre le Saint-Siège et Moscou doit être lu en ce sens.
Côté anglicans, le trouble suscité par l’ouverture faite à certains d’entre eux, à l’occasion de la publication de la constitution apostolique Anglicanorum coetibus ne semble pas avoir mis en péril la relation entre Benoît XVI et le Dr Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry. Le dialogue œcuménique se poursuit.
Frédéric MOUNIE |