Chaque rencontre avec Jésus est une « expérience irrésistible d'amour », a confié Benoît XVI, soulignant combien l'amour de Dieu pour chacun de nous a une « profondeur »
et une « intensité » difficiles à imaginer.
Le pape s'est exprimé devant quelque 15 000 jeunes enthousiastes, à la fin de son voyage à Malte, le 18 avril. Dans le cadre somptueux du grand port de La Valette, le pape a exhorté les jeunes à ne pas avoir peur de suivre le Christ et à être fiers de leur pays, seul Etat de l'Union Européenne à interdire l'avortement et le divorce.
C'est à bord d'un grand catamaran que Benoît XVI a rejoint le port de La Valette pour cette rencontre avec les jeunes du pays. A son embarcation à Kalkara, lieu situé à la périphérie de la capitale maltaise, le pape s'est installé sur le pont d'où il a effectué le trajet, entouré d'une dizaine de jeunes.
L'arrivée de Benoît XVI au port de La Valette a été saluée par une salve de canon situés sur la majestueuse forteresse de la capitale maltaise. Le pape, très souriant, s'est longuement laissé accueillir en musique par la foule des jeunes présents.
Après la lecture du passage de l'Evangile du jeune homme riche (Mc 10, 17-22), Benoît XVI a écouté le témoignage de 7 jeunes qui lui ont fait part de leurs difficultés et espoirs. Il les a remerciés d'avoir évoqué ces « sujets » qui les « touchent le plus profondément ». « J'apprécie votre désir de chercher et de trouver la vérité, et de connaître ce que vous devez faire pour atteindre la plénitude de la vie », a-t-il affirmé.
N'ayez pas peur de suivre le Christ
Devant les jeunes Maltais, le pape a souligné combien « chaque rencontre personnelle avec Jésus est une expérience irrésistible d'amour ». « Dieu aime chacun de nous avec une profondeur et une intensité que nous pouvons difficilement imaginer ». « Il nous connaît intimement, il connaît tous nos talents et tous nos défauts ».
Dieu « nous aime tellement, qu'il désire nous purifier de nos imperfections et renforcer nos vertus si bien que nous puissions avoir la vie en abondance », a encore expliqué le pape. Ainsi, « quand il nous fait un reproche parce que quelque chose dans nos vies lui déplaît, il ne nous rejette pas, mais il nous demande de changer et de devenir plus parfaits ».
« N'ayez pas peur », a encore une fois lancé le pape à tous ceux « qui désirent suivre le Christ ». « Certainement rencontrerez-vous une opposition au message de l'Evangile », a-t-il poursuivi. « La culture d'aujourd'hui, comme toute culture, encourage des idées et des valeurs qui sont parfois incompatibles avec celles vécues et prêchées par notre Seigneur Jésus-Christ ».
Mais si elles sont souvent « présentées avec un grand pouvoir de persuasion, renforcé par les médias et par la pression sociale de groupes hostiles à la foi chrétienne », le pape a encore une fois invité à ne pas avoir peur mais à se réjouir de l'amour de Dieu pour nous. « Faites-lui confiance, répondez à son invitation à être ses disciples, trouvez un aliment et un remède spirituel dans les sacrements de l'Eglise ».
Défendre le mariage et la vie
Dans son discours, le pape a enfin invité les jeunes Maltais à « être fiers » de leur pays, « seul parmi les Etats de l'Union Européenne » à défendre à la fois « l'enfant qui n'est pas encore né » et à encourager « la stabilité de la vie de famille en disant non à l'avortement et au divorce ». « Je vous exhorte à maintenir ce courageux témoignage rendu à la sainteté de la vie et à la place centrale du mariage et de la vie familiale pour une société saine », a affirmé le pape.
En cette Année sacerdotale, Benoît XVI a aussi invité à « être ouverts à la possibilité que le Seigneur puisse appeler certains de vous à se donner totalement au service de son peuple dans le sacerdoce ou dans la vie consacrée ».
Il a enfin souhaité que le « message de salut de l'Evangile » soit porté au « pauvre », au « faible » et au « marginal ». « Nous devons avoir un souci particulier de ceux qui sont en difficulté, qui souffrent de dépression ou d'inquiétude ; nous devons avoir soin des handicapés et faire tout ce que nous pouvons pour promouvoir leur dignité et leur qualité de vie ; nous devons prêter attention aux besoins des immigrés et de ceux qui cherchent asile sur nos terres ; nous devons tendre la main avec amitié aux croyants et aux non-croyants », a-t-il insisté.
Marine Soreau