La raison justifiant cette mesure est la défection de plusieurs délégués birmans lors des JMJ de 2008 en Australie. Arrivés sur place, ils avaient demandé l'asile politique.
Cette interdiction, selon le P. Gérald Pho Khwa, directeur de la commission nationale de la jeunesse catholique, est le fait des évêques eux-mêmes.
Cinq jeunes gens originaires des diocèses de Hakha, Kalay et Banmaw n'étaient pas revenus en Birmanie après les JMJ d'Australie, tandis qu'un sixième, originaire du diocèse de Myitkyina, ayant d'abord demandé l'asile, avait par la suite changé d'avis et regagné son pays.
Cette année, dans chaque diocèse, l’évêque et le directeur de la commission de la jeunesse ont été priés de garantir que leurs jeunes délégués ne disparaîtraient pas au cours de la célébration des Journées mondiales de la jeunesse. Le directeur national de la jeunesse catholique a confié qu'il espérait que cette décision serait comprise par les délégués concernés car la réputation de l'Eglise et l'avenir des jeunes étaient en jeu. Il a ajouté que les jeunes dirigeants qui représentent chaque diocèse devaient faire preuve de zèle, être prêts à travailler pour l'Eglise et pour son développement en faisant bon usage de leur participation aux rencontres internationales.
Cependant cette interdiction est critiquée par un certain nombre de personnes concernées par cet événement. Selon Anthony Htoi San Aung, responsable de la jeunesse pour le diocèse de Myitkyina, cette interdiction est très injuste. Les dirigeants d'Eglise auraient dû examiner le problème et trouver une solution autre que des sanctions. Une jeune fille de 23 ans, Brigitte Su Thet Wei, secrétaire de la commission de la jeunesse dans le diocèse de Pathein, pense que cette décision est regrettable mais cependant compréhensible : « Je suis désolée pour les délégués qui n'auront pas la chance aller à Madrid, mais nous ne pouvons pas garantir qu'ils n’imiteront pas ceux qui ont fait défection en Australie » (1).
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