Benoît XVI invite la Bosnie-Herzégovine à surmonter les divisions du passé et lance un appel à la communauté internationale à soutenir le pays balkanique.
Benoît XVI a reçu, le 19 septembre, Mme Jasna Krivosic-Prpic, nouvel ambassadeur de Bosnie-Herzégovien près le Saint-Siège, qui lui a présenté ses lettres de créance.
Le pape a salué les gestes de réconciliation faits par la nation et il a encouragé la communauté internationale à poursuivre ses efforts pour soutenir le pays.
Quant à l'Eglise locale, le pape a rappelé qu'elle continuera à assister l'Etat pour « atteindre les objectifs de réconciliation, de paix et de prospérité ».
Le pape a dit sa confiance dans les liens de coopération existant entre la Bosnie-Herzégovine et le Saint-Siège, grâce à l'accord fondamental signé à Sarajevo en 2006, et qui facilite le droit d'établir des lieux de culte et d'entreprendre des œuvres ecclésiales, et offre en même temps un exemple positif de principes démocratiques qui sont en train de prendre racine dans ce pays.
Le pape soulignait que du fait de sa position géographique, le pays « renferme un mélange rare » de cultures et d'ethnies différentes. Il y voit de « précieux patrimoines », devenus, « tragiquement », des « sources de désaccord et de friction » au cours de l'histoire.
Chacun des trois peuples qui ont formé ce pays « sait même trop bien » que de telles différences ont été « causes de conflits et de guerres ».
« Personne ne désire la guerre », et « personne ne désire des conflits pour ses enfants », a fait observer le pape.
Pourtant, a-t-il ajouté, « de très nombreuses familles de Bosnie-Herzégovine ont enduré les souffrances dues à ces calamités ».
Benoît XVI en a appelé à « la voix de la raison » et il a ajouté : « tout individu soutenu par l'espérance que nous désirons tous pour nous-mêmes et pour les générations futures, peut trouver la force de surmonter les divisions du passé ».
« J'ai confiance, disait le pape, que dans l'acceptation des faits de l'histoire régionale, et les graves leçons des années récentes, on trouvera le courage de construire un avenir avec un fort sens de la solidarité ».
Pour Benoît XVI, les familles ont un rôle important à jouer, ainsi que l'école, et les autres institutions de l'Etat, appelées à exalter les principes qui sont au cœur de toutes les démocraties.
Le pape a spécialement recommandé d'affirmer la « justice » en éradiquant la « corruption » et les « autres formes de criminalité » active, de soutenir un système judiciaire « indépendant » et « impartial », et de garantir des « chances égales » d'emploi.
Pour ce qui concerne les réformes constitutionnelles à l'étude du gouvernement actuel, le pape s'est dit confiant qu'elles recueilleront les « différentes aspirations » de tous les citoyens de Bosnie-Herzégovine, « en garantissant les droits individuels et ceux des groupes sociaux, en préservant les valeurs morales communes et éthiques, qui lient tous les peuples et rendent les leaders politiques responsables ».
Mme Jasna Krivosic-Prpic, est mariée, elle a trois enfants. Elle est titulaire d'une maîtrise de langues, avec une spécialisation en journalisme. Elle a travaillé dans le domaine de la finance.
ROME, Mardi 23 septembre 2008 (ZENIT.org)