dans l’État de Bahia, a succombé aux coups de feu de deux individus, le 3 janvier dans la localité de Simões Filho. L’assassinat a été précédé, quelques jours et plusieurs heures auparavant, de menaces sur le portable de la victime, attribuées à des trafiquants locaux.
“Rien ne permet, à ce stade, d’établir un lien entre les activités journalistiques de Laércio de Souza et son assassinat. Pour autant, cette tragédie doit constituer un signal pour les autorités et renforcer l’exigence de lutte contre l’impunité après une année noire pour la presse brésilienne, en particulier dans les régions Nord et Nord-Est où il ne fait pas bon dénoncer la corruption et les différents trafics. Nous espérons donc que cette nouvelle affaire connaîtra une élucidation rapide. Nous exprimons toute notre solidarité à la famille et aux collègues de Laércio de Souza”, a déclaré Reporters sans frontières.
Laércio de Souza supervisait un projet social d’infrastructure à l’attention d’une communauté locale, sur un terrain dont il était propriétaire à Simões Filho, lorsque deux individus armés ont ouvert le feu dans sa direction, au moment où son frère qui l’accompagnait s’était brièvement absenté. Le journaliste, atteint de trois balles à la main et à la tête, aurait été achevé dans une maison voisine où il tentait de se mettre à l’abri, d’après les témoignages rapportés dans la presse. Les projets sociaux de la victime dérangeaient certaines personnes liées au crime organisé, selon l’hypothèse retenue par les enquêteurs. L’analyse du portable du journaliste devrait permettre d’étayer certains soupçons.
Également citée par la presse, la productrice de Rádio Sucesso Aline Marques n’a, en revanche, fait état d’aucune menace antérieure liée aux activités de Laércio de Souza au sein de la station. La piste professionnelle n’est donc pas privilégiée à ce moment de l’enquête.
RSF