Le Vatican a qualifié le voyage du souverain pontife de « succès spirituel ». Devant 55 000 fidèles, le pape Benoît XVI a célébré, hier, une ultime messe en plein air à Birmingham (centre) au quatrième et dernier jour de sa visite d'État au Royaume-Uni.
Tentant de se protéger comme ils le pouvaient d'une pluie fine mais tenace, les pèlerins s'étaient massés dès potron-minet dans le parc Cofton, en périphérie de Birmingham. La plupart d'entre eux avaient voyagé de nuit, venus de toutes les régions du pays, pour être sur les lieux de la messe à l'aube. Seule l'arrivée du pape, vers 09h00 GMT, a réussi à réchauffer la foule, acclamant le Saint-Père tandis qu'il se frayait un chemin à travers le public, stoppant parfois sa papamobile pour embrasser un bébé tendu par un garde du corps.
« C'est fantastique de voir le Saint-Père nous rendre visite. Ça montre la force de l'Église catholique ici », a déclaré Rob Lyng, 47 ans, s'agrippant à sa tasse de café chaud. « Pape, nous sommes avec vous à 100 % », assurait une pancarte brandie par un groupe de jeunes, les bottes plantées dans la gadoue. « Pape, nous vous aimons plus que des haricots en sauce sur des toasts », ajoutait une autre banderole dans une allusion à une particularité de la « gastronomie » anglaise.
Au son des trompettes et des chants religieux, le pape a béatifié le cardinal John Henry Newman, plus célèbre anglican rallié au catholicisme, dont la conversion avait provoqué un vif scandale dans l'Angleterre victorienne au XIXe siècle.
Dans son homélie, le pape allemand a une nouvelle fois rendu hommage aux Britanniques qui ont « résisté courageusement » lors de la Second Guerre mondiale contre le régime nazi. La messe de béatification était le dernier événement de la première visite d'État d'un pape au Royaume-Uni.
Entamé jeudi, le déplacement a été marqué par plusieurs déclarations sur les scandales de pédophilie au sein du clergé. Samedi, Benoît XVI a exprimé de nouveau sa « honte » pour ces crimes « innommables » lors d'une rencontre à Londres avec des victimes de prêtres pédophiles. Dans l'après-midi, lors d'une rencontre avec des évêques, le pape a fait une autre déclaration sur les scandales pédophiles parmi le clergé, thème récurrent du voyage. La question de ces « abus honteux » « mine gravement la crédibilité des responsables de l'Église », a-t-il déclaré.
Des milliers de personnes ont dénoncé au même moment les positions « archaïques » du Vatican sur l'homosexualité, la place des femmes et la contraception. Un sondage publié hier dans l'Independent montre une nouvelle fois le gouffre existant entre le Vatican et les catholiques britanniques (10 % de la population) : 70 % d'entre eux approuvent le libre choix de la femme en matière d'avortement et 89 % les moyens de contraception.
Le voyage a été « un succès spirituel », a estimé le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. « Le pape n'est pas content parce qu'il y a eu de grandes foules, mais parce que nous avons eu la démonstration claire que les gens étaient intéressés par ce qu'il avait à dire », a-t-il ajouté.
Le voyage s'est poursuivi sans embûche, malgré une alerte « terroriste ». Six personnes avaient été arrêtées vendredi, soupçonnées d'« actes terroristes », mais elles ont été relâchées 48 heures plus tard sans aucune poursuite.
Le pape a pris l'avion pour Rome dans la soirée.
L'orient le jour
« C'est fantastique de voir le Saint-Père nous rendre visite. Ça montre la force de l'Église catholique ici », a déclaré Rob Lyng, 47 ans, s'agrippant à sa tasse de café chaud. « Pape, nous sommes avec vous à 100 % », assurait une pancarte brandie par un groupe de jeunes, les bottes plantées dans la gadoue. « Pape, nous vous aimons plus que des haricots en sauce sur des toasts », ajoutait une autre banderole dans une allusion à une particularité de la « gastronomie » anglaise.
Au son des trompettes et des chants religieux, le pape a béatifié le cardinal John Henry Newman, plus célèbre anglican rallié au catholicisme, dont la conversion avait provoqué un vif scandale dans l'Angleterre victorienne au XIXe siècle.
Dans son homélie, le pape allemand a une nouvelle fois rendu hommage aux Britanniques qui ont « résisté courageusement » lors de la Second Guerre mondiale contre le régime nazi. La messe de béatification était le dernier événement de la première visite d'État d'un pape au Royaume-Uni.
Entamé jeudi, le déplacement a été marqué par plusieurs déclarations sur les scandales de pédophilie au sein du clergé. Samedi, Benoît XVI a exprimé de nouveau sa « honte » pour ces crimes « innommables » lors d'une rencontre à Londres avec des victimes de prêtres pédophiles. Dans l'après-midi, lors d'une rencontre avec des évêques, le pape a fait une autre déclaration sur les scandales pédophiles parmi le clergé, thème récurrent du voyage. La question de ces « abus honteux » « mine gravement la crédibilité des responsables de l'Église », a-t-il déclaré.
Des milliers de personnes ont dénoncé au même moment les positions « archaïques » du Vatican sur l'homosexualité, la place des femmes et la contraception. Un sondage publié hier dans l'Independent montre une nouvelle fois le gouffre existant entre le Vatican et les catholiques britanniques (10 % de la population) : 70 % d'entre eux approuvent le libre choix de la femme en matière d'avortement et 89 % les moyens de contraception.
Le voyage a été « un succès spirituel », a estimé le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. « Le pape n'est pas content parce qu'il y a eu de grandes foules, mais parce que nous avons eu la démonstration claire que les gens étaient intéressés par ce qu'il avait à dire », a-t-il ajouté.
Le voyage s'est poursuivi sans embûche, malgré une alerte « terroriste ». Six personnes avaient été arrêtées vendredi, soupçonnées d'« actes terroristes », mais elles ont été relâchées 48 heures plus tard sans aucune poursuite.
Le pape a pris l'avion pour Rome dans la soirée.
L'orient le jour