Les deux délégations ont ensuite été reçues par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone et par le secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti.
Et elles se sont rendues en pèlerinage sur la tombe de saint Cyrille, abritée par la basilique romaine de Saint-Clément, sur la via Labicana, non loin du Colisée.
La tombe de saint Cyrille se trouve en effet à Rome, où il est mort en 869. Son frère, Méthode, repose dans les environs de Velehrad, en République tchèque, où il s’est éteint en 885.
Les deux frères, originaires de Thessalonique (aujourd'hui Salonique), sont vénérés comme apôtres des peuples slaves. Cyrille (Constantin) était prêtre séculier, tandis que Méthode était moine dans un couvent grec. En 863, ils commencèrent à évangéliser la Grande Moravie.
En butte à la persécution de la part d'autres missionnaires, ils se rendirent à Rome pour demander la bénédiction apostolique pour leur travail. Cyrille devint moine à Saint-Boniface-et-Alexis, sur l´Aventin, et mourut peu après. Méthode reçut la consécration épiscopale et obtint du pape Clément VIII la permission de célébrer la liturgie en slave (880). Il retourna en Moravie et en Pannonie (Hongrie). Il traduisit la plus grande partie de la Bible en slave.
Dans son encyclique « Slavorum apostoli », publiée le 2 juin 1985, à l´occasion du XIe centenaire de leur œuvre d'évangélisation – et de l'anniversaire de la "naissance au ciel" de S. Méthode -, Jean-Paul II écrit notamment : « Ils apportaient les textes de la sainte Ecriture indispensables à la célébration de la sainte liturgie, préparés et traduits par eux en langue paléoslave, écrits avec un alphabet nouveau, conçu par Constantin le Philosophe et parfaitement adapté à la phonétique de cette langue »: l´alphabet « cyrillique ».
Ils avaient été proclamés patrons de l´Europe aux côtés de saint Benoît, également par Jean-Paul II, en 1980.
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