C'est à l'enseigne du slogan « Dialogue, tolérance et justice » que les femmes du Burkina Faso ont défilé dans les rues de la capitale, Ouagadougou, afin de demander la mise en place d'un dialogue national qui mette fin aux violents mouvements de protestation qui intéressent le pays depuis le mois de février. « Notre patrie est secouée par une crise sans précédents aux conséquences épouvantables et incalculables. C'est pourquoi nous, femmes et jeunes filles de ce pays, avons organisé une marche pacifique afin de promouvoir la justice, l'esprit de tolérance et de pardon. Nous lançons un appel afin que soient prises toutes les mesures permettant de mettre fin aux dérives qui mettent en danger l'avenir du pays » affirme le message remis au Chef de l'Etat, Blaise Compaoré.
Au cours de ces derniers mois, des unités militaires et des groupes d'agents de police se sont rebellés, descendant dans les rues de la capitale et d'autres villes du pays, tirant en l'air et saccageant les magasins (voir Fides 15 et 16/04/2011). A leur tour, les commerçants ont organisé des manifestations afin de dénoncer les abus commis par des membres des forces de police et des militaires (voir Fides 18/04/2011).
A la base des mouvements de mécontentement se trouvent des motivations d'ordre salarial. Les opérateurs de la compagnie téléphonique nationale (l'Office national des télécommunications, Onatel) ont eux aussi appelé à la grève au début de la semaine, bloquant les liaisons téléphoniques et via Internet afin de réclamer une augmentation de salaire.
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