« Tous les jours nous avons invoqué le Saint-Esprit afin qu'il nous éclaire de sa lumière et qu'il ouvre davantage nos cœurs à tous, sans distinction de culture, de langue, de religion », rapportent les évêques du Burkina Faso
La situation nationale a occupé une partie des travaux de cette assemblée. Les évêques ont souligné leur préoccupation pour une situation qui, depuis le mois de février dernier, a dégénéré en crise socio-militaire avec grèves et mutineries à répétitions. Ces dernières ont fait des morts, entraîné des pillages de toutes sortes, et plongé le pays dans une grande insécurité.
« Nous exprimons notre compassion à toutes les personnes qui ont été victimes des brutalités, qui ont été dépouillées de leurs biens. Nous présentons nos condoléances à toutes les familles qui ont perdu un enfant, un frère, une sœur, un parent proche, un ami et nous prions pour ceux qui sont morts au cours de cette crise », disent les évêques dans leur communiqué après avoir évoqué la spirale de violence qui a investi le monde scolaire et universitaire du pays.
« Il nous faut désormais compter avec un état d'esprit croissant, allergique à l'injustice, à l'impunité, à la vie chère », ajoutent-ils, et rechercher « l'équité, la justice et la vérité ».
Les participants à l'assemblée prient pour que « la nation puisse se doter d'institutions fortes », marquées par le respect et la protection des citoyens, qui soit à l'écoute de tous, au service de la justice, de la vérité, de l'éducation.
Dans ce contexte, les évêques du Burkina et du Niger, exhortent toutes les commissions, notamment la commission pour l'apostolat biblique, pour la catéchèse, pour les vocations, à « lancer des formations qui enracinent les jeunes dans le Christ, les affermissent dans la foi afin qu'ils soient attachés à la justice ».
A la commission pour la liturgie, les évêques recommandent de « mettre tout en œuvre afin d'inviter les uns et les autres à la prière personnelle » tandis qu'à la commission pour la pastorale des familles, ils demandent « de tout mettre en œuvre pour sauver et protéger la famille afin de lui donner sa dignité ».
Le communiqué se termine par un mot d’encouragement à « tous ceux et celles qui sont artisans du dialogue entre les croyants de religions différentes, notamment entre chrétiens et musulmans dans notre pays, les artisans de l'unité entre les chrétiens dans la prière, les œuvres de charité et la recherche commune de la paix ».
Isabelle Cousturié
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