C’est ce qu’il a affirmé lors de la traditionnelle messe du lundi de Pentecôte célébrée avec les jeunes à la paroisse Notre Dame de l’Incarnation, à la Riviera Palmeraie, rapporte le quotidien ivoirien « Notre Voie », au lendemain de la rencontre.
« Soyez vigilants. Ne vous laissez pas emporter par l'engagement politique », s’est exclamé Mgr Kutwa. Au regard de la crise qui secoue le pays depuis 9 ans, il leur a demandé « d'être à nouveau des ambassadeurs de paix et d'éviter d'être des syndicalistes fermés au dialogue et au compromis ».
Si la paix « échappe aux ivoiriens », a-t-il estimé, c’est parce qu’ils « n'ont pas le courage d'emprunter le chemin de la paix ». Mais pour en avoir le courage, il faut, a-t-il rappelé, que tous, ivoiriens en général et jeunes en particulier, « cultivent l’amour », cet amour qui permet de « resserrer les liens » et de « rassembler dans une profonde unité ».
« L'amour et la paix vont de paire », et « c’est la victoire sur notre égoïsme propre, notre amour propre qui va nous conduire à la paix », a insisté l’archevêque, demandant aux jeunes de ne pas reculer devant les sacrifices que cela suppose.
Puis Mgr Kutwa a évoqué l’avenir de la nation, encourageant les jeunes à « ne pas attendre l’extérieur pour leur développement », à constituer, au contraire, une force dynamique, « respectable » parce qu’eux-mêmes auront été « sérieux dans leur vie », à « cultiver le goût de l’effort » refusant « les actions qui ne construisent pas ».
L’archevêque d’Abidjan a enfin eu une pensée pour « ceux qui ont tout perdu dans la crise ivoirienne », pour « ceux qui ont perdu la vie alors que la Côte d'Ivoire comptait sur eux pour l'avenir ».
Isabelle Cousturié
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