Une proposition de loi « pour rendre illégal le fait de pousser une femme à se faire avorter » a été présentée au Canada, le 14 avril 2010, par Rod Bruinooge,
député de Winnipeg-Sud, rapporte « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.
Ce texte prévoit une peine maximale de cinq ans de prison. Par contraindre, il faut entendre notamment « des menaces de blessures physiques ou des menaces de retirer son soutien financier ou un logement ». Cette loi serait nécessaire, a expliqué Rod Bruinooge, parce qu'il existe « beaucoup d'histoires de femmes qui ont été intimidées et poussées à subir des avortements dont elles ne voulaient pas ». Selon lui, cela « n'influencerait en rien la légalité de l'avortement » au Canada.
Plusieurs partis d'opposition ont blâmé le gouvernement de Stephen Harper, l'accusant « de vouloir rouvrir le débat sur l'avortement de manière détournée, ce que le bureau du premier ministre a démenti ». Le gouvernement a assuré qu'il « ne présentera pas et n'appuiera aucun projet de loi qui rouvre le débat sur l'avortement ».
Rod Bruinooge espère toutefois que sa proposition de loi sera débattue dès le mois de juin. Cette proposition porte le prénom de Roxanne, en mémoire de Roxanne Fernando, une femme de Winnipeg « qui a été battue à mort en février 2007 après avoir refusé de se faire avorter ».