« Un potentiel libérateur », c'est le titre du message des évêques catholiques du Canada à l'occasion du 40e anniversaire de « humanae vitae » et au terme de leur assemblée planière.
Au terme de cette assemblée qui s'est déroulée à Cornwall, du 22 au 26 septembre, les évêques du Canada invitent en effet les baptisés à une découverte ou une redécouverte de l'Encyclique Humanae Vitae, publiée en 1968 par le pape Paul VI.
Les membres de la Conférence des évêques catholiques du Canada n'hésitent pas à qualifier cette encyclique de « document prophétique » compte tenu de « l'évolution préoccupante de deux institutions fondamentales, le mariage et la famille. L'une et l'autre continuent d'être affectées par la mentalité contraceptive que craignait et refusait l'encyclique du pape Paul VI ».
Dans leur message, les évêques ne manquent pas de préciser qu'Humanae Vitae est beaucoup plus qu'un « non à la contraception ». « Cette encyclique propose en fait une réflexion majeure concernant le dessein de Dieu sur l'amour humain. (…) C'est une invitation à s'ouvrir à la grandeur, à la beauté et à la dignité de l'appel que Dieu fait à la vocation du mariage. »
Au dire des évêques canadiens, la « théologie du corps » élaborée par le pape Jean-Paul II, entre 1979 et 1984, apporte un éclairage théologique et pastoral au contenu même de l'encyclique du pape Paul VI. En conséquence, on rappelle les éléments-clés de cette « théologie du corps » qui voit dans l'acte de chair l'expression de « la totalité de la donation des personnes l'une à l'autre, ce par quoi l'homme et la femme sont, dans la chair, image de la Trinité divine ». Selon le Jean-Paul II, « par le fait de sa visible masculinité et féminité, le corps en effet – et seulement lui – est capable de rendre visible ce qui est invisible : le spirituel et le divin ».
C'est donc à une réflexion en profondeur sur la vie maritale, et plus spécifiquement l'acte conjugal, que la Conférence des évêques catholiques du Canada invite « tous les fidèles, ainsi que les hommes et femmes de bonne volonté », à la lumière de l'encyclique Humanae Vitae et, à sa suite, de la « théologie du corps ». « La sexualité est une amie. Un don de Dieu », soulignent les évêques dans leur message : « Elle nous est révélée par le Dieu trinitaire qui nous demande d'en révéler à notre tour la grandeur et la dignité à nos contemporains en ce début de troisième millénaire. »
ROME, Jeudi 2 octobre 2008 (ZENIT.org)