L’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient a des spécificités qui la distinguent des autres assises synodales. En premier lieu, pour la première fois, se réuniront autour de l’Évêque de Rome presque tous les Évêques ordinaires du Moyen-Orient.
En 1995, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II a réuni les Évêques du Liban à l’occasion d’une Assemblée spéciale à laquelle ont participé 69 Pères synodaux, dont 36 en provenance du Liban, et 9 Évêques de la Diaspora qui se sont associés à ces derniers. À l’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient participeront 23 Évêques de la Diaspora. Ainsi, les Évêques ordinaires appartenant aux Églises orientales catholiques sui iuris seront au nombre de 123. Seront aussi présents les représentants de 6 autres Églises orientales catholiques: Église éthiopienne, Église grecque, Église roumaine, Église syro-malabare, Église syro-malankare et Église ukrainienne. Sur 185 Pères synodaux, la grande majorité – à savoir 140 – seront de Traditions orientales catholiques. Ainsi, les Évêques de Tradition latine seront au nombre de 45, dont 14 en provenance du Moyen-Orient. À l’Assemblée spéciale pour le Liban étaient présents 53 Évêques de Traditions orientales catholiques et 16 de Tradition latine. Il s’agira de l’Assise synodale la plus brève célébrée jusqu’à présent: elle durera 14 jours. En effet, l’Assemblée spéciale pour le Liban s’était déroulée sur 19 jours, du 26 novembre au 14 décembre 1995 et, précédemment, l’Assise pour les Pays-Bas, à laquelle participèrent 19 Pères synodaux, dura 17 jours, du 14 au 31 janvier 1980. La courte durée de la célébration ne résulte donc pas seulement du nombre relativement réduit des participants qui, aux Assemblées générales ordinaires, atteint près de 250 Pères synodaux. Elle s’inscrit dans la réforme de la méthodologie synodale voulue par le Saint-Père Benoît XVI qui comporte une procédure plus souple, ultérieurement adaptée pour cette Assise synodale. Compte tenu de la situation assez complexe dans les pays du Moyen-Orient, on n’a pas voulu retenir trop longtemps les Pasteurs loin de leur troupeau. Pour cette raison, les travaux se concentreront en l’espace de 14 jours. La langue officielle de l’Assise synodale sera, entre autres, l’arabe. Lors de l’Assemblée spéciale pour le Liban, la langue officielle était le français, mais pour les interventions en Salle, on pouvait adopter trois autres langues: arabe, anglais et italien. Ces quatre langues seront les langues officielles de la présente Assise synodale, donc pour la première fois l’arabe aussi, qui est la langue la plus courante parmi les chrétiens du Moyen-Orient. Deux carrefours seront aussi prévus en arabe. Pour la première fois, le Saint-Père a nommé deux Présidents délégués ad honorem. Par un tel geste, Sa Sainteté a voulu souligner l’importance du ministère pastoral que ceux-ci remplissent, en leur épargnant toutefois l’activité quotidienne astreignante que comportent les travaux minutieux de l’Assise synodale, justement réservés à deux autres Présidents délégués plus jeunes.