Le pape nommera dorénavant trois membres du Conseil exécutif de Caritas Internationalis. Les autres membres demeurent élus par les Caritas nationales.
Jusqu’ici, Caritas Internationalis dépendait du Conseil pontifical Cor Unum chargé de suivre ses activités. Mais les aspects doctrinaux étaient sous l’autorité de la Congrégation pour la Doctrine de la foi.
Le rôle de Cor Unum est renforcé: le Conseil pontifical a pour mission de suivre les activités institutionnelles de Caritas Internationalis et il est responsable de l’approbation de ses documents du point de vue doctrinal ou moral.
L’organisme continue de dépendre en outre de la première section de la Secrétairerie d’Etat, notamment pour des questions juridiques, et de la seconde pour les questions diplomatiques et les rapports avec les Etats.
Désormais également, la rédaction de normes de travail concernant le personnel fait l’objet de lignes directrices.
Le rôle et la place de l’assistant ecclésiastique, prévus par les statuts précédents, de 2004, sont précisés.
Une commission d’assistance composée de trois experts au rôle consultatif est instituée.
Autre nouveauté : selon les statuts de 2004, le Saint-Siège devait approuver les nominations du président et du secrétaire général, et il doit désormais approuver aussi celle du trésorier. Tous trois doivent prononcer des « promesses » prévues par le décret.
L’organisation a été instituée par Pie XII après la Seconde Guerre mondiale pour aider les populations éprouvées par le conflit. Et elle a obtenu la personnalité juridique canonique publique sous le pontificat de Jean-Paul II en 2004.
Son fonctionnement a été évalué au cours de l’année 2011, avec la collaboration des dirigeants de Caritas et du Saint-Siège : un processus qui s’achève avec la publication de ce Décret.
Le décret, précise le cardinal Bertone, a été approuvé par Benoît XVI le 27 avril dernier, et il est entré en vigueur au moment de sa publication.
Les autres sources juridiques concernant le fonctionnement de Caritas Internationalis – qui a son siège au Vatican – sont la lettre de Jean-Paul II « Au cours de la Dernière Cène », ses statuts, son Règlement interne, le Code de droit canon, et les normes en vigueur dans la Cité du Vatican.
Le cardinal Sarah, président du Conseil pontifical Cor Unum, a confié à Radio Vatican qu’une « plus grande clarté » était devenue « nécessaire quant au rôle et aux compétences du Saint-Siège qui constitue le point de référence pour la structure et les activités de Caritas Internationalis, de manière que les relations réciproques puissent être toujours plus effectives et plus efficaces ».
Quant aux Caritas nationales ou diocésaines, le président de Cor Unum précise que ce « corpus juridique » ne les concerne pas dans le sens où elles « maintiennent leur autonomie » et « continuent de dépendre de leurs Ordinaires respectifs ». Mais, précise-t-il, les nouveaux statuts pourraient « inspirer les évêques et les conférences épiscopales pour revoir éventuellement les statuts ».
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