auxquelles le pays est confronté, le Secours catholique en France, réaffirme l'importance d'une solidarité à vaste échelle, par la prière, les dons et une intervention responsable.
« Développer l'Irak c'est le reconstruire ! » est le titre du dernier article publié par le Secours catholique sur son site qui fait un point de toutes les actions entreprises, et les résultats obtenus, avec le soutien de Caritas Irak. Agissant auprès des plus vulnérables, quelle que soit leur origine communautaire, Caritas Irak joue un rôle « plus que jamais crucial à la fois comme signe de la vitalité des Eglises dans ce pays mais aussi comme levier de réconciliation ».
« Le Secours catholique a été présent auprès de Caritas Irak dès sa création en 1992, lorsque l'embargo a mis la population en grande difficulté », rappelle l'organisation française. Mais depuis 2002, il soutient en particulier la mise en œuvre d'un programme nutritionnel pour les enfants et d'assistance et de formation professionnelle des jeunes mères ».
Chaque année, ce sont 8.000 enfants en bas-âge qui reçoivent des soins et des vaccins après que les équipes de Caritas Irak aient diagnostiqué les cas de malnutrition infantile.
Les familles reçoivent aussi des colis alimentaires riches en protéines, vitamines et calories, colis qui viennent compléter les rations données par l'Etat qui s'avèrent insuffisantes sur le plan nutritif.
Le Secours catholique est également engagé auprès de Caritas Irak dans son programme de formation et de développement d'un réseau de bénévoles, lancé en 2005.
Ce programme, précise l'organisation, se situe dans un contexte de « déstructuration de la société et particulièrement de la jeunesse, de plus en plus marginalisée, qui pousse de nombreux jeunes à se tourner vers des activités illégales, voir à rejoindre des groupes violents », souligne-il.
En plus de son engagement auprès de Caritas Irak, le Secours catholique a apporté un soutien exceptionnel à l'archevêché syrien-catholique de Mossoul. Tout cela du fait du contexte d'insécurité et de menaces continues envers les communautés chrétiennes, prises pour cible par des milices extrémistes.
Un tel climat d'insécurité pousse de nombreux irakiens, et parmi eux beaucoup de chrétiens, à l'exode.
Le Secours catholique a également apporté son soutien (de 2007 à 2010) au Centre des migrants au Liban ainsi qu'au bureau de Caritas Syrie à Alep afin d'assister 5200 irakiens qui avaient trouvé refuge dans ces deux pays.
Reprenant des propos tenus par le président de Caritas Irak en 2008, Mgr Sleiman, le Secours catholique rappelle qu'« il n'est pas nécessaire d'être chrétien pour assumer une mission de reconstruction » mais qu'il « est sûrement nécessaire pour un chrétien de l'assumer ».
« Si la charité est le commandement divin principal qui définit un chrétien, la charité notamment depuis le siècle dernier, dans la conscience chrétienne et dans la doctrine, s'appelle développement. Développer l'Irak, c'est le reconstruire », avait alors ajouté Mgr Sleiman.
Isabelle Cousturié
zenit