C'est l'un des thèmes de l'audience générale de ce mercredi matin, – place Saint-Pierre, en présence de quelque 10.000 visiteurs – consacrée à un docteur de l'Eglise italien, saint Laurent de Brindisi (1559-1619) . Ce capucin italien a été canonisé par Léon XIII en 1881.
Benoît XVI souligne qu'il était un authentique « fils de saint François », et comme lui un « artisan de paix ».
« Aujourd'hui, comme aux temps de saint Laurent, le monde a tant besoin de paix, a besoin d'hommes et de femmes pacifiques et pacificateurs. Tous ceux qui croient en Dieu doivent être toujours sources et artisans de paix », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que ce « remarquable polyglotte » fut aussi un « prédicateur infatigable et apprécié en Italie et bien au-delà ».
Ce docteur de l'Eglise « sut exposer avec clarté et douceur les fondements bibliques et patristiques des articles de la foi mis en discussion par Martin Luther », a expliqué Benoît XVI.
Il a ainsi contribué, a précisé le pape, à « l'approfondissement et au renouveau de la vie chrétienne de tous, appelant à la cohérence de la vie avec la foi professée ».
« Malgré ses multiples charges, Laurent consacrait beaucoup de temps à la prière et invitait les prêtres et les séminaristes à faire de même. « Si l'on n'est pas intérieurement en communion avec Dieu, on ne peut non plus rien donner aux autres », disait-il », a indiqué le pape.
Le pape a adressé cette recommandation aux prêtres : « A l'école des saints, chaque prêtre, comme on l'a souvent souligné pendant la récente Année sacerdotale, peut éviter le danger de l'activisme, d'agir en oubliant les motivations profondes du ministère, seulement s'il prend soin de sa propre vie intérieure (…). Si nous ne sommes pas intérieurement en communion avec Dieu, nous ne pouvons rien donner aux autres. C'est pourquoi Dieu est la première priorité ».
Il a ajouté : « ‘Docteur apostolique', Laurent est l'auteur de nombreuses œuvres exégétiques et théologiques. Il y présente harmonieusement l'histoire du Salut qui culmine dans l'Incarnation, et y souligne le rôle unique de la Vierge Marie ».
« Aujourd'hui, la nouvelle évangélisation a besoin d'apôtres bien préparés, zélés, et courageux, afin que la lumière et la beauté de l'Evangile l'emportent sur les orientations culturelles du relativisme éthique et de l'indifférence religieuse, et qu'elles transforment les différentes façons de penser et d'agir d'un humanisme chrétien authentique », a-t-il souligné.
Anita S. Bourdin
zenit