Catéchiste chinois, Pierre Liu fait partie des 120 saints martyrs de Chine canonisés par Jean-Paul II pendant le Grand Jubilé de l'Incarnation, le 1er octobre 2000.
Il était né à Kouy-Yang, capitale de la province du Kouy-Chéou, dans une famille païenne. C'est un voisin chrétien qui l'instruisit dans la foi, et le jeune homme en ressentit une telle joie qu'il demanda le baptême. Et il devint à son tour catéchiste.
C'est la raison pour laquelle il fut arrêté une première fois en 1814, avec Joachim Ho – qui mourra martyr en 1839 -, et il fut envoyé à Pékin. Là, sa fermeté lui valut, comme à d'autres chrétiens, l'exil en Tartarie. Il y resta 17 ou 18 ans.
Pendant ce temps, la persécution s'intensifiait, en particulier à la suite de deux décrets émis en 1815, approuvant la conduite du vice-roi du Shi-Chuan qui avait fait décapiter Mgr Gabriel Dufresse ainsi que d'autres chrétiens chinois. Pierre Liu choisit néanmoins de revenir dans sa patrie.
Le martyre l'attendait: il fut de nouveau arrêté et cette fois il fut condamné à mourir étranglé, le 17 mai 1834.
Dans sa lettre aux Catholiques de Chine, en date de la Pentecôte (27 mai) 2007, Benoît XVI se souvient des martyrs de Chine et il écrit: "Je vous souhaite, chers Pasteurs de l'Église catholique qui est en Chine, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs d'être remplis « de joie, même s'il faut que vous soyez attristés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d'épreuves; elles vérifient la qualité de votre foi qui est bien plus précieuse que l'or, cet or voué pourtant à disparaître, qu'on vérifie par le feu. Tout cela doit donner à Dieu louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ » (1 P 1, 6-7)."
Il conclut: "Que la Très Sainte Vierge Marie, Mère de l'Église et Reine de la Chine, qui, à l'heure de la Croix, a su, dans le silence de l'espérance, attendre le matin de la Résurrection, vous accompagne de sa tendresse maternelle et qu'elle intercède pour vous tous, avec saint Joseph et les nombreux saints martyrs chinois."
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