annonce le site "Korazym" (http://www.korazym.org/index.php/comunita/8-vita-comunitaria/4090-il-cardinal-van-thuan-sara-beato-si-chiude-il-5-luglio-la-causa-di-beatificazione.html).
Le procès a été ouvert le 22 octobre 2010, cinq ans après la mort du cardinal Van Thuân, selon le délai prévu par le droit, lors d'une session présidée par le cardinal Agostino Valini, vicaire du pape Benoît XVI pour Rome, aujourd'hui vicaire du pape François.
La cérémonie solennelle se déroulera, comme les causes des futurs bienheureux traités par le diocèse de Rome, dans la Salle de la "Conciliation" du palais du Latran. Et, le lendemain, 6 juillet, une messe d’action de grâce sera célébrée à 11h, en l’église Santa Maria della Scala.
Un réveil inexplicable
Tout le matériel rassemblé par le postulateur: récits, témoignages, publications, sera alors mis sous scellés et tranféré au Vatican, au siège de la Congrégation romaine pour les causes des saints. L'étape suivante sera l'examen des "vertus humaines et chrétiennes" du cardinal héroïque, vrai "confesseur" de la foi.
Mais il faudra aussi la reconnaissance d'un événement "miraculeux" et son authentification comme dû à l'intercession du cardinal.
Déjà, un témoignage a été rapporté, à Denver, aux Etats-Unis, par CNA/EWTN News. En 2009, un séminariste, Joseph Nguyên, est sorti du coma, après 32 jours: il a affirmé avoir eu, à deux reprises, une rencontre, dans son coma, avec le cardinal Van Thuân, indique la Fondation cardinal Van Thuân (http://www.card-fxthuan.org/beatification/index.php). Lui, n'avait jamais vu le cardinal vietnamien, mais il avait entendu parler de lui par sa famille, émigrée aux Etats-Unis en 1975.
Il était dans sa troisième année de séminaire lorsqu'il fut atteint de ce qui semblait au départ une simple grippe qui se révèlera être due au virus H1N1. Il demande alors à revenir dans sa famille. Le 1er octobre, son état empire, il suffoque, son père le conduit à l'hôpital. On lui fait une trachéotomie. Ses parents prient le cardinal Van Thuân. Mais il ne donne plus signe d'activité cérébrale.
Les médecins le considéraient comme mort et ils étaient en train de rédiger un certificat de décès. Puis survint le réveil. Cependant, les médecins pensaient qu'il mettrait des mois avant de pouvoir à nouveau parler, marcher, étudier. Il ne lui fallut en revanche que quelques jours pour respirer normalement et courir. L'une des soeurs du cardinal Van Thuân, qui habite au Canada, lui téléphona, et elle lui fit cadeau d'un chapelet de son frère. Joseph a alors repris ses études et son service dans la pastorale des malades, avec une compassion et une espérance nouvelles.
L'espérance en prison
Korazym rappelle quelques éléments biographiques. Né le 17 avril 1928 à Huê, évêque de Na Thrang en 1967, il venait d'être nommé par le pape Paul VI évêque de Saigon lorsque la ville est tombée entre les mains des communistes du nord, en 1975. Van Thuân fut emprisonné dès le 15 août 1975, parce qu’il était le neveu de Ngo Dinh Diem, le président du Vietnam. Il fut longtemps laissé sans nourriture et sans eau, dans des conditions d’abandon total. Dans sa cellule, il commença à écrire une série de messages à la communauté chrétienne, grâce à des feuilles de papier qu’un enfant de 7 ans lui procurait en cachette. C’est ainsi qu’est né son livre intitulé « Le chemin de l’espérance ».
En 1980, dans sa résidence surveillée de Giangxà, il écrivit, toujours de nuit et en secret, « Le chemin de l’espérance à la lumière de la Parole de Dieu et du concile Vatican II » et « Les pèlerins du chemin de l’espérance ». De Saigon, il fut d’abord transféré, enchaîné, à Nha Trang, au camp de "rééducation" de Vihn Quang, puis il resta en isolement pendant neuf longues années, avec seulement deux gardiens. Il ne put emporter sa Bible. Il ramassa alors tous les bouts de papier qu’il trouvait et composa un livre minuscule sur lequel il transcrivit plus de 300 phrases de l’Évangile dont il se souvenait de mémoire.
Tous les jours, à trois heures de l’après-midi, heure de la mort de Jésus sur la Croix, il célébrait la messe dans la paume de sa main avec une goutte d’eau et trois gouttes de vin qu’il avait demandé et obtenu en prétendant que c’était un « médicament contre le mal d’estomac ». Il fut libéré le 21 novembre 1988, en la fête de la Présentation de Marie.
Nommé archevêque coadjuteur de Thành-Phô Chi Minh (Saigon), par Jean-Paul II, le 24 novembre 1994, il fut appelé à occuper la charge de vice-président du Conseil pontifical « Justice et Paix ». Le 24 juin 1998, il en devint le président. Il a prêché la retraite de carême à Jean-Paul II et à la curie romaine en l'An 2000. Il a créé cardinal lors du consistoire du 21 février 2001. Il est mort le 16 septembre 2002, à Rome, après une longue maladie.
Korazym rappelle également que déjà, entre 1689 et 1885, ses ancêtres paternels avaient été victimes de nombreuses persécutions: son arrière grand-père paternel avait été placé de force dans une famille non chrétienne pour qu’il perde la foi. En 1885, tous les habitants du village de sa mère furent brûlés dans l’église paroissiale. Son grand-père fut sauvé car il étudiait alors en Malaisie. Le jeune Van Thuân fut ainsi imprégné de doctrine chrétienne et de l’histoire des martyrs de sa famille.
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