Mgr Markus Büchel, évêque de Saint-Gall, – qui sera la nouveu président de la Conférence des évêques suisses (2013-2015) – a prononcé l’homélie de la messe de conclusion de l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE), en sa cathédrale, ce dimanche 30 septembre 2012.
Evoquant le 1400e anniversaire de l’arrivée du moine irlandais saint Gall, l’évêque constate qu’« à l’endroit où il y avait autrefois un homme avec un grand charisme, enthousiaste de Dieu, nous trouvons aujourd’hui une Église qui lutte pour l’affirmation de soi dans un monde sécularisé ».
Dans ce cadre, alors que le CCEE a « pris un engagement pour l'évangélisation en Europe », l'évêque souhaite que « toutes les réflexions et les efforts déployés pour la nouvelle évangélisation soient accompagnés d'une foi profonde dans la puissance de l'Esprit Saint et par le désir de comprendre ce que sont les hommes et où ils sont aujourd'hui ».
Revenant sur la première lecture du jour, où Dieu envoie son Esprit sur soixante-dix anciens pour soutenir Moïse, il rappelle que « deux des hommes restés dans le camp » ont également reçu cet Esprit : pour l’évêque, ce récit rappelle que « l’Esprit plane où il veut, et ceux qui sont apparemment étrangers à la logique de l'Evangile peuvent devenir un instrument de la grâce ».
Le Christ « distribue les dons de l'Esprit à tous ceux qui sont prêts à les recevoir », ajoute-t-il : c’est pourquoi il souhaite que les évêques, « bergers du troupeau » puissent « reconnaître et soutenir les vocations, ainsi que les dons de chacun dans l'Eglise, de sorte qu'ils puissent être mis au service fructueux » de tous.
« La nouvelle évangélisation ne signifie rien d'autre que d'ouvrir les cœurs et les oreilles à la parole de Dieu, et de redécouvrir la communauté avec le Christ, si riche en esprit », estime-t-il.
Reprenant également l'épître de Jacques, Mgr Büchel met en garde contre « une autre forme d'emprisonnement » celle de « l'existence terrestre, du bien-être, de la possession » : les hommes ne doivent pas « perdre de vue les plus profondes richesses de la vie ».
Aujourd’hui, constate-t-il à ce sujet, beaucoup « souffrent d’un manque d'importantes valeurs intérieures ». Et il ne faut pas oublier que le Fils de l'homme au jour du jugement demandera aux chrétiens « comment ils se sont comportés envers leurs frères et sœurs pauvres et dans le besoin », rappelle l’évêque.
Il rend hommage à ce propos à Benoît XVI, « toujours présent sur la scène internationale pour faire face aux grands thèmes de la paix, de la liberté et de la justice ».
Pour l'évêque, « l’Eglise dans le monde et dans la société a reçu un engagement clair » et elle doit « assumer une ouverture à la rencontre envers d'autres personnes, en les prenant là où elles sont », dans un esprit de « communion » pour les guider vers le Christ.
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