Radio Vatican en dévoile certains aspects.
Les méditations mettent en lumière la situation de l'homme, « face à son cœur mesquin et pris par la comptabilité de son mien être ».
La moniale augustine entend en effet s'adresser à ceux qui croient et à ceux qui ne croient pas, et elle identifie le poids de la croix du Christ et celui des persécutions contre l'Eglise d'hier et d'aujourd'hui.
Elle cite saint Augustin, si cher au cœur de Benoît XVI, et inspirateur de sa propre congrégation : « Personne ne peut traverser la mer de ce siècle s'il n'est pas porté par la croix du Christ ».
« Lorsque les masques du mensonge déforment la vérité et que les flatteries du succès étouffent l'appel intérieur à l'honnêteté », « lorsque le vide du sens efface l'éducation et que les désordres du cœur méprisent l'ingénuité des petits et des faibles », c'est « l'heure » du Christ, selon l'expression de saint Jean, avec la tentation de la « fuite », c'est le moment de « l'angoisse ».
Pilate s'interroge sur la vérité et sur l'identité de Jésus, mais il reste « sourd » à sa parole et au témoignage qu'il rend à la vérité, malgré la voix intérieure.
Saint Augustin parle à l'homme d'aujourd'hui, souligne Mère Rita : « Ne sors pas, mais rentre en toi-même : c'est en toi-même qu'habite la vérité ».
Elle évoque le cœur humain qui se laisse tromper par « les illusions du petit calcul personnel », « aveugle devant la main du pauvre, de l'homme sans défense, qui mendie écoute et aide », et les persécutions, avec l'invitation à « rester fermes dans l'épreuve », « solides en Christ ».
La rencontre de Jésus avec les femmes de Jérusalem (VIIIe station) est une invitation à retrouver la capacité de pleurer ses propres péchés, et à « reconnaître les blessures de nos infidélités, et de nos ambitions, de nos trahisons, et de nos rébellions », et à demander le baume de la conversion.
A la XIVe station, devant le Christ qui va être mis au tombeau, Mère Rita invite à s'approcher « non en marchant mais en croyant », « non avec les pas du corps mais avec la libre décision du cœur ».
Anita S. Bourdin
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