Le pape a en effet salué les jeunes, les malades et les nouveaux mariés au terme de l’audience du mercredi, comme c’est la coutume. Il a évoqué la fête, le 3 décembre, de saint François-Xavier, jésuite, saint patron des missions.
« Nous avons célébré hier la mémoire de saint François-Xavier, patron des Missions. Ce saint prêtre nous rappelle l’engagement de chacun à annoncer l’Evangile. Chers jeunes, soyez des témoins courageux de votre foi. Chers malades, offrez votre croix quotidienne pour la conversion de ceux qui sont loin à la lumière de l’Evangile. Et vous, chers nouveaux mariés, annoncez l’amour du Christ à partir de votre famille », a encouragé le pape.
Saint François Xavier (1506-1552), jésuite espagnol, un des premiers compagnons de saint Igance, parmi ceux qui ont fait les premiers voeux de la Compagnie de Jésus à Montmartre, est mort aux portes de la Chine.
Sixième enfant d’une famille noble, il quitta sa Navarre natale et le château dont il porte le nom, le château de "Javier", pour faire ses études à l’Université de Paris. Il y partageait sa chambre avec un étudiant de 40 ans, Ignace de Loyola. Et finalement, avec lui, le 15 août 1534, il prononça ses voeux et fonda la Compagnie de Jésus.
Et lorsque le Pape demande des missionnaires pour l’Inde, François-Xavier répond : "Me voici ! ” Pendant une dizaine d’années, il annonce de l'Evangile aux pêcheurs de perles, mais il se sent appelé à apporter l’Evangile plus loin et en 1546, il part à Ceylan. Puis il fonde les premières communautés chrétiennes au Japon.
Il projette d’aller en Chine. Or, il meurt sur l'île de Sancian avant d'avoir pu traverser la mer qui l’en sépare. Sa dépouille a ensuite été transportée à Goa, sur la côte sud-ouest de l'Inde, où il repose.
Le site en ligne des jésuites de France publie un récit détaillé de la trajectoire de ce grand missionnaire mort à quarante-six ans.
Dans une Lettre à saint Ignace de Loyola, il écrit ceci: "J'ai très souvent eu l'idée de parcourir toutes les universités d'Europe, et d'abord celle de Paris (…). De même que [les étudiants] s'y consacrent aux belles-lettres, s'ils pouvaient seulement se consacrer aussi à l'apostolat, afin de pouvoir rendre compte à Dieu de leur doctrine et des talents qui leurs sont confiés!
"Beaucoup d'entre eux, bouleversés par cette pensée, s'entraîneraient à écouter ce que le Seigneur dit en eux et, en rejetant leurs ambitions et leurs affaires humaines, ils se soumettraient tout entiers, définitivement, à la volonté de Dieu. Oui, ils crieraient du fond du cœur: 'Seigneur, me voici; que veux-tu que je fasse? Envoie-moi n'importe où tu voudras, même jusque dans les Indes'."
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