Le pape a en effet reçu ce matin au Vatican le nouvel ambassadeur du Chili près le Saint-Siège, M. Fernando Zegers Santa Cruz, qui lui a présenté ses lettres de créance.
Benoît XVI a exprimé sa solidarité avec les populations frappées par le tremblement de terre de février dernier, et avec les mineurs bloqués dans la mine de l'Atacama, pour lesquels il dit prier tous les jours.
Le pape a également évoqué le bicentenaire du Chili, rappelant les « fruits de sainteté, de charité et d'humanisme produit par l'Evangile » au Chili.
Le pape est aussi revenu sur la célébration, l'an dernier, du 25e anniversaire du traité de paix et d'amitié avec l'Argentine, signé grâce à la médiation du Saint-Siège. Le pape y voit un « accord historique », un « magnifique exemple du bien » de la paix, et le « signe de l'importance du respect (…) des valeurs sociales et religieuses qui sont l'âme d'un peuple ».
Pour Benoît XVI, la « réussite de cette volonté de paix, de concorde et de collaboration » manifeste « la place qu'occupe l'Evangile dans le coeur des Chiliens ».
C'est dans ce contexte que le pape souligne l'importance de « répondre aux menaces contre l'identité culturelle », en aidant les chrétiens, spécialement les jeunes, à être « fiers » de leur foi, en mettant en valeur leur histoire, leur culture et leur héritage artistique « qui constituent le meilleur du patrimoine culturel chilien ».
Pour ce qui est des rapports entre l'Eglise et l'Etat, le pape insiste sur leur « indépendance » et leur « autonomie » tout en rappelant l'importance de leur « collaboration loyale en faveur de tous les citoyens ».
Benoît XVI précise qu'en annonçant la Bonne nouvelle, l'Eglise « tente de répondre aux attentes et interrogations des gens, grâce aux valeurs et aux principes éthiques et anthropologiques qui sont inscrits dans la nature humaine ».
Mais il arrive que l'Eglise proteste et le pape affirme la légitime liberté de parole et d'opinion de l'Eglise et l'importance d'un dialogue de raison en disant : « Lorsque l'Eglise hausse le ton face aux grandes questions comme la guerre, la faim, la misère, la défense de la vie – de sa conception à sa fin naturelle -, la protection de la famille – fondée sur le mariage entre un homme et une femme, et première dispensatrice de l'éducation -, elle n'agit ni par intérêt ni selon les seuls principes découlant se son Credo. En respectant les règles démocratiques, elle agit pour le bien de la société toute entière, au nom de valeurs que la raison permet à tous de partager ».
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