Reporters sans frontières réitère sa demande de libération du cyberdissident Yang Maodong, plus connu sous le nom de plume Guo Feixiong, régulièrement torturé et battu par les autorités de la prison ainsi que certains de ses codétenus.
“Voilà plus de dix mois que Guo Feixiong est soumis à des pratiques inacceptables. C’est une violation grave des textes que la Chine a signé, qui montre bien que l’image de marque qu’elle a voulu construire durant les Jeux olympiques de Pékin était un leurre”, a déclaré Reporters sans frontières.
D’après sa femme, depuis son transfert, Guo Feixiong a été interrogé durant treize jours, privé de sommeil. Il a également été ligoté à un lit en bois, bras et jambes enchaînés pendant une période de 42 jours. Il est de plus régulièrement soumis à des décharges électriques.
Écrivain et défenseur des droits de l’homme, âgé de 41 ans, Guo Feixiong a été incarcéré suite à un rassemblement qu’il avait organisé, le 13 septembre 2006, dans le village de Taishi. Les autorités l’avaient alors interpellé pour avoir prétendument “personnellement conduit les manifestations des villageois afin de renverser les responsables locaux”. D’abord accusé de mener une “activité commerciale illégale”, il est resté emprisonné quinze mois à Shenyang( nord de la Chine), avant d’être condamné pour “trouble à l’ordre public” en novembre 2007, sur la base d’informations obtenues sous la torture.
Par ailleurs, le militant des droits de l’homme Yao Lifa n’a pas donné signe de vie depuis le 31 octobre. Ce jour-là, sa femme a reçu le SMS suivant : “Prends soin de toi”. Yao Lifa vit à Qianjiang (Hubei), où il est connu pour fournir des conseils juridiques aux habitants de sa région victimes violations de leurs droits par les autorités.
La Chine a ratifié le texte de la Convention des Nations unies contre la torture et les actes inhumains et dégradants le 4 octobre 1988.
RSF 06.11.2008