Selon ces instances, l’ordination est « soupçonnée d’avoir gravement enfreint les règlements de la Conférence épiscopale de Chine à propos de l’élection et de l’ordination des évêques ». Cinq des six évêques qui étaient présents dans la cathédrale pour la cérémonie ont été convoqués à Pékin pour y être interrogés.
Pour EDA, l’enquête concerne la déclaration de Mgr Ma Daqin, à l’issue de la célébration: il a annoncé publiquement se démettre de ses fonctions au sein de l’Association patriotique : « Je consacrerai toute ma vie à bâtir l’unité », a-t-il déclaré à cette occasion (cf. Zenit du 10 juillet 2012).
Le degré de liberté dont jouit aujourd’hui Mgr Ma Daqin est incertain, précise la même source : après la cérémonie d’ordination, il a été emmené par un groupe non identifié.
Le lendemain, son absence à la messe d’action de grâce a inquiété les catholiques de Shanghai, et la rumeur a couru de son arrestation ou de son placement en résidence surveillée au grand séminaire de Sheshan, à proximité de Shanghai.
A Pékin, les dirigeants du Front uni, l’instance qui supervise les organisations autres que le Parti communiste, ont convoqué les présidents de l’Association patriotique et de la Conférence épiscopale « officielle ». La prise de position de Mgr Ma Daqin est pour eux « inacceptable », indique EDA.
De sons côté, la Commission ‘Justice et Paix’ du diocèse catholique de Hongkong a organisé une manifestation de soutien à Mgr Ma Daqin, le 11 juillet.
Lors d’une conférence de presse ce 12 juillet à Rome, le P. Lombardi a exprimé sa « peine », qu’une ordination légitime, avec le mandat pontifical, et acceptée par les autorités chinoises, ait causé de tels troubles. Il ajoute : « A la joie et à la satisfaction, succède la peine pour une situation qui n’est pas positive ».
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