« Les autorités chinoises ont fait savoir que les ordinations épiscopales se poursuivraient en Chine comme prévu. Après les trois ordinations illicites de ces derniers mois, un nouvel évêque illégitime devrait être ordonné dans les jours prochains, pour le diocèse de Harbin cette fois-ci, dans le nord-est du pays ».
Il s’agirait, affirme Eglises d’Asie, du P. Joseph Yue Fusheng qui est « administrateur » du diocèse depuis plusieurs années. « Suffisamment proche du pouvoir pour avoir été désigné pour être l’un des vice-présidents de l’Association patriotique des catholiques chinois en décembre dernier à Pékin, il a été récemment élu évêque de Harbin au cours d’une de ces élections dont les résultats sont connus d’avance des autorités. Rome lui a déjà fait savoir que sa candidature à l’épiscopat n’était pas approuvée par le pape ».
« Pour l’ordination de Harbin, Pékin cherchera très certainement à enrôler l’évêque « officiel » – et reconnu par Rome – de Shenyang, Mgr Paul Pei Junmin. Agé de 43 ans, cet évêque, qui, à la tête d’un diocèse situé dans une province voisine de celle du Heilongjiang, a lui aussi été élu en décembre dernier pour être l’un des vice-présidents de l’Association patriotique, devra faire preuve d’une détermination forte pour ne pas être contraint de se rendre à Harbin pour la cérémonie d’ordination. Il sera sans doute aidé en cela par ses prêtres, lesquels s’étaient déjà mobilisés avec succès pour faire bloc autour de sa personne afin qu’il n’aille pas à Shantou le 14 juillet. Ce type de réaction est encourageant, font valoir des observateurs à Hongkong, car, dans le contexte tendu de ces derniers mois, chaque catholique de Chine est amené à se positionner et on peut constater que, souvent, les fidèles comme les prêtres osent désormais affirmer qu’ils ne veulent pas entretenir de rapports avec les évêques qui sont ordonnés en-dehors de la communion avec l’Eglise universelle ».
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