« La constitution dit que la famille constitue le noyau de la société et que le mariage ne peut être contracté qu’entre un homme et une femme, a-t-il rappelé. Mais alors que quelques personnes voulaient changer cette disposition, ils l’ont changée pour 45 millions de Colombiens ».
Dans une sentence rendue publique la semaine dernière, la Cour constitutionnelle a déclaré que « les liens familiaux s’obtiennent par une variété de situations de fait, dont la libre volonté former une famille, indépendamment du sexe ou de l’orientation sexuelle ».
Selon le document, « l’hétérosexualité ou la différence de sexe dans le couple, ou l’existence d’un seul sexe, ne constitue pas un aspect définitoire de la famille, et n’est pas non plus une exigence pour sa reconnaissance constitutionnelle ».
Selon Mgr Córdoba, la Cour « doit protéger la Constitution » et « personne n’a le droit d’en changer ‘une virgule’, et dans ce cas, la Cour ne joue pas son rôle».
« Ils ne peuvent modifier la loi, a-t-il poursuivi en parlant des juges. Seul le congrès peut le faire ; chacun son métier ».
Par cette décision, a fait observer le secrétaire de la Conférence épiscopale, « on commence à dire qu’il existe différentes formes de familles et une fois que l’on accepte cela, on arrive à l’adoption ».
Lors de sentences précédentes, la Cour constitutionnelle de Bogota avait déjà reconnu la réversibilité de la retraite pour des couples de même sexe, au même titre que pour les couples hétérosexuels, et elle établit maintenant que des personnes de même sexe peuvent constituer une famille.
zenit