Il a été un protagoniste de 60 ans de vie politique italienne.
Ses fiunérailles auront lieu dans l'intimité, demain, 7 mai, en l'élgise Saint-Jean-des-Florentins de Rome.
Le cardinal Bertone évoque cette "longue et féconde existence" et présente ses sincères condoléances à toute la famille du sénateur, qui a été sept fois à la tête de l'exécutif italien.
Le secrétaire d'Etat rend hommage à ce "protagoniste éminent de la vie politique italienne, authentique serviteur des institutions, homme de foi et fils dévoué de l'Eglise".
Radio Vatican en français résume ainsi sa carrière politique: "Né en 1919 l’année de naissance du fascisme, il aura vécu en tant que témoin ou acteur les grands évènements du XXème siècle dans la péninsule. Membre de l’Assemblée constituante en 1946, à 7 reprises président du conseil, il est considéré comme l’un des pères de la Démocratie Chrétienne qui régna sur la vie politique italienne pendant 45 ans.
Un homme politique hors du commun
Grand homme d’Etat pour ses admirateurs, Machiavel cynique pour ses détracteurs il a occupé le devant de la scène et les coulisses de la vie publique en Italie. 21 fois ministre, occupant presque tous les postes de gouvernement lors des premières années de la République (8 fois ministre de la défense, 5 fois des Affaires étrangères, 2 fois de l’économie mais aussi de l’intérieur, du trésor…) , il est président du conseil lors de l’enlèvement d’Aldo Moro (1978-1979) mais aussi lors du « compromis historique » avec le Parti Communiste (1976-1977).
Lumières et zones d’ombre
Membre de l’assemblée constituante en 1946 qui marque le retour de la démocratie en Italie après vingt ans de fascisme, il est le bras droit à 28 ans d’Alcide de Gasperi, père fondateur de la DC dont il sera le sous-secrétaire à la présidence du conseil, un poste clé. Andreotti devient la figure principale de l’aile la plus conservatrice de la toute nouvelle Démocratie Chrétienne. Fervent catholique, il a ses entrées au Vatican et noue un dense réseau de contacts internationaux. Ministre des Affaires étrangères du socialiste Bettino Craxi au début des années 80, il développera une diplomatie misant sur le dialogue Est-Ouest et sur l'ouverture de l'Occident au monde arabe.
La mafia se souvient de lui comme de « l’oncle Giulio ». La collusion avec la mafia, toujours invoquée jamais prouvée. Giulio Andreotti est accusé d'avoir commandité à la mafia en 1979 le meurtre du trop curieux journaliste Mino Pecorelli, il est condamné après de longues années de procédure à 24 ans de prison, mais sera finalement blanchi en 2003 par la Cour de cassation."
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