Radio Vatican et L’Osservatore Romano rapportent des extraits de l’homélie du pape, prononcée durant la messe de samedi 8 juin dernier, pour la fête du Coeur immaculé de Marie, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
Commentant l’évangile (Lc 2, 41-51) le pape a médité sur la « stupeur » éprouvée par les docteurs de la loi qui écoutent Jésus âgé de 12 ans, et par ses parents. Le premier effet de la Parole de Dieu est de « surprendre », a-t-il constaté.
Ouvrir son coeur
En un second temps, la Parole « donne la joie ». Mais pour le pape, « l’étonnement est plus que la joie. Il est le moment où la Parole de Dieu est semée dans le cœur » de l’homme.
La stupeur n’est pas seulement un état de départ. Le croyant doit la porter avec lui toute la vie, en « gardant la Parole de Dieu », comme Marie : « Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements ».
« Garder » la Parole de Dieu, a précisé le pape, ce n’est pas « recevoir la Parole, prendre une bouteille, mettre la Parole dans la bouteille et la conserver ». C’est plutôt « ouvrir son cœur » à cette Parole, « comme la terre s’ouvre pour recevoir la semence ».
Un effort à faire
« Garder la Parole de Dieu c’est la recevoir dans son cœur », a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité de « préparer son cœur ». Cette préparation du cœur consiste à « méditer sur ce que dit cette Parole aujourd’hui, en regardant ce qui arrive dans sa propre vie ».
« C’est un grand travail spirituel. Jean-Paul II disait que Marie avait fait, pour ce travail, un effort particulier dans son cœur ».
Malgré la difficulté, ce n’est « pas une anxiété », a-t-il précisé, c’est « un travail : chercher ce que signifie cela à tel moment ; ce que veut dire le Seigneur à ce moment-là ». Lire « sa vie avec la Parole de Dieu : c’est cela garder la Parole ».
Ce travail implique aussi de faire mémoire : « La mémoire est une façon de garder la Parole de Dieu, de la protéger, de se rappeler de ce que le Seigneur a fait dans sa vie, toutes les merveilles du salut » et enfin de « garder l’espérance ».
Les antithèses du cœur préparé
Evoquant la parabole du semeur, le pape a mis en garde contre les attitudes contraires à l’accueil de la Parole : certains grains « tombent sur le chemin et les oiseaux les mangent », a-t-il rappelé : ce sont les « cœurs qui ne savent pas recevoir la Parole ».
D’autres tombent « dans une terre remplie de pierres, la semence ne peut faire de racines et elle meurt » : ce sont les cœurs « inconstants », qui oublient la parole lorsqu’arrive la tribulation.
« La Parole tombe aussi sur une terre non préparée, avec des épines, et à la fin elle meurt » car elle « n’est pas protégée ». Les épines, c’est « l’attachement aux richesses, les vices, etc ».
« Demandons au Seigneur la grâce de recevoir la Parole de Dieu et de la garder, et aussi la grâce d’avoir un cœur qui se fatigue pour garder la Parole », a-t-il conclu.
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