Le journaliste était détenu par l’Agence nationale des renseignements (ANR), depuis le 17 décembre dernier, et avait été transféré, le 24 décembre, de Uvira à Bukavu.
"Je remercie Dieu et tous ceux qui ont fait pression pour ma libération. Les dix jours de détention ont été un calvaire. A Uvira, j’étais dans une cellule sans lumière. Les conditions n’étaient pas bonnes. Il a fallu que je me révolte et j’ai été transféré à Bukavu, après une semaine. Je pense que je vais souffler un peu ici avant de retourner à Uvira", a déclaré Robert Shemahamba, interrogé par Reporters sans frontières.
Une forte incertitude demeure en revanche sur le sort d’un autre journaliste, Dominique Kalonzo, correspondant à Uvira de la station privée Radio Maendeleo, basée à Bukavu. Le journaliste est recherché par l’ANR dans le cadre de la même affaire que Robert Shemahamba. Après s’être caché pendant une semaine, il aurait eu une altercation, à Uvira, le 26 décembre, avec des agents de l’ANR chargés de l’arrêter. Blessé, il a ensuite été conduit au centre de santé de la ville. Selon les informations recueillies par Journaliste en danger (JED), organisation partenaire de Reporters sans frontières en République démocratique du Congo, Dominique Kalonzo a quitté l’hôpital en compagnie de deux individus venus lui rendre visite. Il n’a donné aucune nouvelle depuis. Ni ses proches ni ses confrères ne savent s’il a été enlevé ou s’il se cache.
RSF