Suite aux sanctions votée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 7 mars en réaction au troisième essai nucléaire de la Corée du Nord, Pyongyang a dénoncé dès le lendemain, vendredi 8 mars le pacte de non-agression entre les deux Corées et menacé Séoul et ses alliés de guerre nucléaire, rappelle EDA qui revient en détail sur les derniers évènements.
Dans ce contexte menaçant, les Eglises protestantes comme catholique de Corée du Sud, réaffirment quant à elles que la seule issue pour sortir de l'impasse reste le dialogue et « la dénucléarisation de la péninsule ». Pour les chrétiens en effet, la résolution du conflit ne pourra se faire que dans le dialogue.
L’agence cite des sources locales de l’organisation Christian Aid Mission, selon lesquelles le régime de Kim Jung-un serait encore plus répressif que celui de ses prédécesseurs, et s'appuierait sur une idéologie militaire d'une plus grande ampleur.
Todd Nettleton, directeur de la communication de Voice of the Martyrs, une ONG protestante, analyse qu’en votant la résolution de l’ONU, la Chine a montré qu’elle « était en train de perdre patience vis-à-vis de la Corée du Nord » et cherchait à envoyer à son jeune dictateur un message sur les limites à ne pas dépasser.
L'Eglise catholique en Corée du Sud maintient de son côté plus que jamais son engagement pour une politique de dialogue et d’apaisement. L’un de ses porte-paroles les plus influents, Mgr Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul depuis juin 2012, également président de la Commission épiscopale pour la réconciliation du peuple coréen, est depuis longtemps un fervent partisan du dialogue de paix entre les deux Corées, ajoute EDA.
Quelques jours seulement avant la dénonciation du pacte de non-agression et la menace de guerre nucléaire proférées par la Corée du Nord, l’archevêque avait justement lancé un appel pour « la dénucléarisation de la péninsule coréenne ».
Dans des propos repris par l’agence Fides le 6 mars dernier, Mgr Yeom avait réaffirmé ses convictions : « L’Eglise propose de dénucléariser la péninsule coréenne et cet objectif doit être atteint de manière pacifique. » Ajoutant « qu’en tant qu’archevêque de Séoul, [il] était également administrateur apostolique de Pyongyang (…) et avait donc à cœur le peuple de Corée du Nord », l’archevêque avait insisté sur le soutien indéfectible que l’Eglise catholique continuerait à apporter à ses « frères » : « Je crois fermement que la résolution du conflit intercoréen se trouve dans le dialogue (…) et l’instauration d’une confiance réciproque afin de prévenir de nouveaux conflits. Entretemps, notre diocèse continuera d’aider la Corée du Nord en fournissant de l’aide humanitaire par la Caritas. »
Une déclaration qui se veut toujours d’actualité, conclut EDA, malgré le communiqué de Pyongyang affirmant qu’il est désormais « impensable de parler d’une quelconque dénucléarisation » et que les relations entre le Nord et le Sud « n’étant plus réparables, une guerre nucléaire peut désormais éclater à tout instant sur la péninsule de Corée ».
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