Alors que la tension s'intensifie entre les deux Corées, les chrétiens sud-coréens appellent à la conciliation, indique Eglises d'Asie, l'agence des Missions étrangères de Paris (EDA, Bulletin n° 541).
Avec l'attaque le 23 novembre dernier par Pyongyang de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong par des tirs d'obus dont 90 ont touché leur cible, tuant au moins 4 personnes, blessant une vingtaine d'habitants et détruisant de nombreux bâtiments, les deux Corées semblent vivre la période la plus critique de leur histoire depuis la signature de l'armistice de 1953.
Sur cette petite île située à quelque 13 km du territoire nord-coréen, dans un zone frontière maritime qui est l'objet de contestations entre les deux pays, les catholiques représentent un tiers des habitants (450 sur une population de 1 700 résidents).
Lors des bombardements, ces derniers ont réussi à fuir par la mer avec leur curé le P. Kim Tae-heon et à gagner le port d'Incheon sur le continent. Si le prêtre se réjouit qu'« aucun de ses paroissiens n'ait été blessé », l'église de Yunpyong, unique lieu de culte catholique de l'île, a été totalement détruite.