Le Conseil pontifical « Cor Unum », présidé par le cardinal Robert Sarah, souffle aujourd’hui ses 40 bougies, à l’insigne de la charité et de l’évangélisation, rappelle un article du cardinal guinéen de 66 ans, dans L’Osservatore Romano.
Ce dicastère a en effet été institué par Paul VI le 15 juillet 1971 pour exprimer « la sollicitude de l'Église catholique » envers les nécessiteux, « favoriser la fraternité humaine » et manifester « la charité du Christ ».
Au moment de sa fondation, les sociétés occidentales étaient traversées par des mouvements de contestation des modèles établis, perçus comme dépassés, et le concile Vatican II venait d’insister sur l’importance des rapports entre l’Église et le monde. Les catholiques étaient tentés de s’engager socialement, mais au détriment du témoignage évangélique.
Cor Unum a été conçu alors comme un « lieu de rencontre, de dialogue, de coordination des organisations caritatives catholiques » : Paul VI étant conscient des malentendus sur la conception de la charité dans l’Église et de l’urgence de montrer que la recherche de la justice ne suffit pas.
En effet, rappelle le cardinal Sarah, « l’exercice de la charité doit aller de pair avec la prière et avec l’annonce de la Parole de Dieu », et « évangéliser ne veut pas dire faire du prosélytisme ». Enfin, il faut faire la distinction entre les nombreuses initiatives philanthropiques et les institutions catholiques.
Pour sa part, Jean-Paul II a réaffirmé le lien entre évangélisation et charité. Et, dans sa première encyclique Deus Caritas est, Benoît XVI a rappelé à une culture moderne affaiblie par l’absence de Dieu, que la charité de l’Église peut aider les hommes à retrouver Dieu.
Pour le cardinal Sarah, cette « vision prophétique » est la « source d’inspiration des options actuelles de Cor Unum, sans cesse appelé à relever de nouveaux défis ».
Cor Unum intervient aujourd’hui, précise le cardinal Sarah, dans les cas de catastrophes naturelles, auprès des populations pauvres, dans les crises humanitaires comme au Liban en 1988, en Haïti en 1993, dans les pays de l’ex bloc communiste après la chute du Mur.
Depuis 2004, ajoute-t-il, Cor Unum accompagne également le travail de Caritas internationalis ainsi que de la Coopération internationale pour le développement et la solidarité, de façon à « travailler ensemble dans le Christ pour que l’action humanitaire soit en harmonie avec le magistère de l’Église », en se souvenant que « l’absence de Dieu est parfois la racine la plus profonde de la souffrance humaine » (cf. Zenit du 7 juillet 2011).
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