« Engageons-nous à construire des écoles ! », a-t-il lancé ou « une génération entière risque d’être perdue ». Là où il y aura une école, il y aura « un avenir », a-t-il insisté.
Le cardinal Sarah s’est exprimé ce vendredi au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue au Vatican, alors que le Conseil pontifical Cor Unum et divers organismes caritatifs se sont réunis aujourd’hui pour une réunion sur la situation et l’intervention de l’Eglise dans la Corne de l’Afrique.
Parmi ces organismes : Caritas internationalis, Catholic Relief Services, Caritas italiana, Deutscher Caritasverband, Ordre de Malte et Manos Unidas, avec la présence de Mgr Giorgio Bertin, administrateur apostolique du diocèse de Mogadiscio, en Somalie et un représentant de l’archevêque de Canterbury.
Dans son intervention, le cardinal Robert Sarah a rappelé l’intérêt de Benoît XVI pour cette question, rappelant que cette réunion répondait « au désir du pape de témoigner de la charité du Christ et de toute l’Eglise envers l’homme souffrant. La où l’homme souffre, Dieu est proche de lui », a-t-il ajouté.
Dans son intervention, le cardinal s’est lui aussi dit préoccupé par « l’avenir de cette partie du continent africain : les millions de réfugiés qui vagabondent à la recherche d’une survie seront demain des clandestins, sans patrie, des gens qui n’ont pas de maison, pas de travail, pas de communauté ». « Une génération entière risque d’être perdue », a-t-il affirmé.
« En Afrique comme dans chaque partie du monde, un élément fondamental qui réunit une communauté de personnes est l’école : là où il y a une école, là où il y a une éducation, il y a un avenir, il y aura un travail demain, des familles se formeront ».
« C’est pourquoi je voudrais lancer aujourd’hui un appel, avant tout aux chrétiens : engageons-nous pour construire des écoles ! Une fois cette urgence dépassée, nous devons intervenir dans la formation », a insisté le cardinal Sarah.
« Ici, il y a un appel spécial pour l’Eglise, mère et éducatrice comme peut-être aucune autre institution. D’autres sont peut-être plus adaptées et préparées pour contribuer à reconstruire des maisons et les infrastructures nécessaires pour redonner une vie digne à ces milliers de réfugiés. Mais nous devons nous engager spécialement pour l’éducation et la formation de consciences droites ».
« J’adresse dès maintenant un appel : une école dans chaque village ! », a-t-il souligné. « Je le dis comme Africain : unissons nos efforts pour aider la Corne de l’Afrique à donner éducation, instruction, culture à ses propres enfants ! ».
Marine Soreau
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