touchées par une terrible famine.
« Nous ne cessons d’apprendre des nouvelles dramatiques concernant la famine qui a touché la région de la Corne de l’Afrique », a affirmé le pape en saluant la présence au Vatican du cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical Cor Unum, et de Mgr Giorgio Bertin, administrateur apostolique de Mogadiscio.
Ils doivent participer à Rome, en même temps que certains représentants d’organisations caritatives catholiques, à une rencontre destinée à « donner une impulsion supplémentaire aux initiatives destinées à faire face à cette urgence humanitaire ». « Un représentant de l’archevêque de Canterbury participera aussi à cette rencontre, ce dernier ayant aussi lancé un appel en faveur des populations touchées », a expliqué le pape.
« Je renouvelle mon appel affligé à la communauté internationale – a ajouté Benoît XVI – pour qu’elle poursuive son engagement envers les populations et j’invite le monde entier à offrir des prières et une aide concrète pour ces frères et sœurs si durement éprouvés, en particulier pour les enfants qui, chaque jour, meurent dans cette région en raison des maladies, du manque d’eau et de nourriture ».
« Un génocide silencieux », pour Mgr Tomasi
La veille, Mgr Silvano Maria Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Onu à Genève, était intervenu sur ce thème. Après l’appel du pape, il a redonné à Radio Vatican un aperçu de la situation dans la Corne de l’Afrique.
« Le manque de nourriture oblige des milliers et des milliers de personnes à marcher vers la survie et beaucoup meurent en route. Nous parlons d’un génocide silencieux, il est donc véritablement urgent que la communauté internationale exprime sa solidarité envers ces personnes », a-t-il affirmé.
« Beaucoup sont des femmes et des enfants qui cherchent à survivre. Il est arrivé un cas très triste et très douloureux d’une maman qui portait dans ses bras deux enfants et n’arrivait plus à marcher parce qu’elle n’avait plus de force. Elle a dû choisir lequel des deux laisser mourir et lequel prendre avec elle pour l’emmener avec elle vers le camp de réfugiés ».
« Il est inadmissible – a-t-il scandé – que des choses si terribles arrivent aujourd’hui. Mais cette tragédie de la Corne de l’Afrique fait partie d’autres tragédies. Nous pensons qu’au moins 1500 personnes sont mortes en tentant de passer de l’Afrique du Nord à l’Europe et d’autres se sont noyées dans la traversée de la Somalie vers Aden. Nous nous trouvons donc face à une urgence qui devrait remuer la conscience de tous ».
« Il y a des contributions qui sont données par différents pays en utilisant les canaux des différentes agences de l’Onu », a-t-il conclu. « Il serait bon qu’il y ait une meilleure coordination. Un chemin positif a commencé mais il n’est pas suffisant pour répondre à tous les besoins ».
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