« La famille est un trésor, prenons-en soin ! » demande l'archevêque de San José, au Costa Rica, alors qu'une « Marche pour la famille » a rassemblé quelque 100 000 personnes le dimanche 31 août, comme le rapporte l'agence vaticane Fides.
Dès 8h30, les participants ont parcouru les rues de la ville avec des messages de soutien pour la famille, cellule de base de la société. L'archevêque Mgr Hugo Barrantes Urena guidait la manifestation, illuminée par la Parole de Dieu et par les discussions sur les différents problèmes qui portent atteinte aux époux et à tous les membres de la famille.
A la fin de la grande marche, Mgr Barrantes a célébré la messe dans la cathédrale métropolitaine de San José et affirmé que « la famille est un des dons les plus précieux que Dieu ait donné à l'humanité. Nous sommes convaincus qu'il n'y a pas d'alternative à la famille. La famille est la première école de vertu dont toute société a besoin ». Il a ajouté que « pour que la société continue d'exister, il faut absolument que la famille aussi continue d'exister ». Et il a rappelé aux parents que ce sont eux « par droit originel, les premiers éducateurs de leurs enfants, ils doivent les éduquer en conformité avec leurs convictions morales et religieuses ».
Durant l'homélie, l'archevêque a fait référence à 5 projets de loi qui menacent la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme et portent atteinte à la liberté des parents de choisir l'éducation de leurs enfants selon leurs convictions. Face à cela les législateurs catholiques sont appelés à exprimer un refus très énergique.
Le premier projet de loi, le 16 182, concerne la réforme du Code sur la famille et la reconnaissance des unions de fait.
Le second projet de loi, le 16 390, en lien avec le premier, veut réformer le Code civil et d'autres lois pour légaliser les unions civiles entre personnes du même sexe et leur accorder les mêmes droits que le mariage.
Un troisième projet de loi, le 16 687 concerne la réforme de la loi générale sur la santé et veut inclure un chapitre sur les droits sexuels et reproductifs. « Le projet, a affirmé l'archevêque, sépare la sexualité de la reproduction humaine et établit que chaque être humain est le patron de son corps ».
Le quatrième projet de loi, le 16 70 concerne la loi sur la prévention et l'élimination des discriminations et « prétend « normaliser » certains modes de vie contraires aux valeurs chrétiennes ». Et le dernier c'est le projet 16 978 qui modifie le Code pénal en augmentant les peines pour les discriminations sur les orientations sexuelles.
L'archevêque a également fait part de sa préoccupation à propos d'un manuel scolaire costaricain de prévention sociale appelé « la sexualité et la santé sexuelle pré productives des adolescents et la prévention du VIH SIDA ». Il s'adresse à des enfants de 10 ans aux adolescents de 19 ans. Le manuel présente ouvertement des concepts et des pratiques de façon tout à fait inconvenante pour cette étape de la croissance. Il ne tient jamais compte de l'opinion des parents. « Le dénominateur communs de ces projets, ce sont « les droits sexuels », affirme le prélat. Dans ces projets, le terme de « droits sexuels » veut imposer une conception de la personne réduite à son aspect érotique sans l'accompagner de l'amour agape. »
Dans ce contexte, Mgr Barrantes a lancé un appel aux députés catholiques de l'Assemblée législative, « afin que face à ces projets, ils agissent fidèlement à leur conscience et n'approuvent pas des lois contraires à la vie, au mariage et à la famille. »
« Quel Costa Rica voulons-nous laisser en héritage aux générations futures ?, continue l'archevêque. Réveillons-nous à temps ! » Cela demande un large dialogue et la recherche de stratégies afin que la voix des catholiques soit écoutée dans le contexte de l'Etat de droit. « La famille est un trésor, prenons-en soin ! », telle a été l'exhortation finale de Mgr Barrantes.
ROME, Jeudi 4 septembre 2008 (ZENIT.org)