base de la famille, et la nécessité de protéger sa dignité, pour le bien commun de la société.
Dans le texte, signé du président de la conférence épiscopale, Mgr Hugo Barrantes Ureña, archevêque de San José, les évêques offrent « certaines considérations » en ce sens, mettant en garde contre « toute menace qui mette en danger la solidité du mariage », rappelant qu'il constitue « la base de la famille, qu'il a été fondé par le Créateur qui l'a doté d'une nature particulière, de propriétés essentielles et de finalités sans égal ».
Ceci, ajoutent-ils, a conduit à s'opposer « maintes fois aux divers projets qui, plus ou moins ouvertement, veulent assimiler les unions entre personnes de même sexe au mariage hétérosexuel, car leur légalisation déforme la perception des valeurs morales fondamentales et rabaisse l'institution matrimoniale en tant que telle ».
Par conséquent, « La famille en tant qu'élément naturel et fondamental de la société et de l'Etat doit recevoir d'eux la meilleure protection possible, surtout au moment de sa constitution, et durant tout le parcours éducatif et de formation des enfants ».
Les évêques réaffirment le « devoir fondamental de l'Etat, dépendant du Pouvoir exécutif, législatif et exécutif », à défendre juridiquement la nature intrinsèque de l'institution familiale, c'est-à-dire à promouvoir les valeurs propres à un vrai mariage et propres à la fécondité de nouvelles vies, qui ont besoin d'une saine éducation et d'un contexte législatif fondé sur le respect de la loi naturelle ».
« En mettant à un même niveau les conditions juridiques d'une union entre personnes de même sexe et celles du mariage ou de la famille, l'Etat agit arbitrairement et entre en contradiction avec ses propres devoirs », soulignent-ils.
La personne humaine « créée à l'image de Dieu, est digne de tout respect », ajoutent les évêques.
« Les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles doivent être accueillis avec respect et l'on doit éviter toute discrimination à leur égard ». Toutefois, « l'Eglise fait la distinction entre le respect pour chaque personne, indépendamment de son penchant sexuel, et le refus des pratiques homosexuelles, en tant qu'acte objectivement contraire au projet de Dieu pour l'être humain ».
Ils relèvent qu' « en faveur de ce type d'initiatives, sont généralement invoqués des arguments comme le principe du respect et la non discrimination des personnes », et le fait que la loi « n'impose aucun comportement en particulier, mais se limite à rendre légale une réalité de fait qui, apparemment, n'implique aucune injustice contre quiconque ».
En ce sens, les évêques invitent à réfléchir « sur la différence entre un comportement homosexuel comme phénomène privé et celui-ci comme comportement public, légalement prévu, approuvé et transformé en une des institutions protégées et favorisées par l'ordre juridique ».
Ils rappellent aussi que le principe d'égalité, contenu dans la Constitution, « n'implique pas que dans tous les cas on doive accorder le même traitement indépendamment des éléments différenciateurs de nature juridique qui peuvent exister ; ou, ce qui revient au même, que chaque disparité ne représente pas nécessairement une discrimination ».
Les évêques soulignent donc que, même si plusieurs enquêtes récentes montrent que « la très grande majorité des costaricains sont opposés à la reconnaissance légale des unions homosexuelles », « les organisations homosexuelles hommes/femmes, qui se profilent comme un vrai mouvement politique, continuent à promouvoir, avec le soutien de certains médias et de certains membres de partis politiques, diverses initiatives favorisant la reconnaissance légale des unions entre homosexuels comme le projet de loi pour l'Union Civile entre personnes de même sexe ou le projet de loi sur les sociétés de cohabitation ».
Selon les évêques, dire que « la légalisation des unions entre personnes homosexuelles éviterait que celles-ci, pour le seul fait d'habiter ensemble, perdent la reconnaissance effective des droits communs qu'elles ont en tant que personnes et citoyens », est un faux prétexte.
En réalité, affirment-ils, « comme tous les citoyens, ces personnes aussi, grâce à leur autonomie privée, peuvent toujours avoir recours au droit commun pour obtenir la tutelle de situations juridiques d'intérêts réciproques ».
« Au contraire, ajoutent-ils, ce serait une grave injustice de sacrifier le bien commun et le droit de la famille pour obtenir des biens qui peuvent et doivent être garantis de façon à ce qu'ils ne portent pas atteinte à l'ensemble du corps social ».
En conclusion, les évêques du Costa Rica appellent les membres du Congrès, « en particulier ceux qui mettent leur confiance en Jésus Christ », à « se consacrer avec sincérité, rectitude, charité et force à la mission que Paul leur a confiée, c'est-à-dire celle de légiférer en se basant sur des principes éthiques et pour le bien commun».
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