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« Le risque d'une Europe sans souffle », titre pour sa part l'agence catholique italienne SIR.
Le pape a reçu ce matin au Vatican le nouvel ambassadeur de Croatie près le Saint-Siège, M. Filip Vucak, venu lui présenter ses Lettres de Créance. Benoît XVI doit se rendre en Croatie les 4 et 5 juin prochains.
Benoît XVI a fait observer qu'il était désormais de « bon ton » d'avoir des « amnésies » à propos des racines chrétiennes de l'Europe et de nier « l'évidence historique ».
Le pape a illustré son propos d'une autre image : affirmer que l'Europe n'a pas de racines chrétiennes, ce serait prétendre qu'un homme puisse « vivre sans oxygène et sans nourriture ».
Or, justement, Benoît XVI compte sur la Croatie, qui fera bientôt partie de l'Union européenne, pour défendre les racines chrétiennes de l'Europe, dont la réalité est régulièrement contestée.
Benoît XVI s'est dit certain que ce pays saura « défendre son identité avec conviction et fierté en évitant les nouveaux obstacles qui se présenteront sous couvert d'une liberté religieuse mal comprise et qui s'opposent au droit naturel, à la famille et la morale ».
« Le Saint-Siège ne peut que se réjouir quand la famille européenne se complète et accueille des États qui en font partie historiquement », a fait remarquer le pape, tout en affirmant que « cette intégration devra se faire dans le plein respect des spécificités de la Croatie, de sa vie religieuse et de sa culture ».
« En adhérant à l'Union européenne, la Croatie ne fera pas seulement partie d'un système économique et juridique, qui a ses avantages et ses limites, mais elle pourra apporter sa propre contribution spécifique », a continué le pape.
C'est pourquoi Benoît XVI invite les Croates à « ne pas avoir peur » de réclamer « avec détermination » le respect « de leur histoire et de leur identité religieuse et culturelle ».
Le nouvel ambassadeur a remercié le Saint-Siège, de son « soutien sans faille » qui a permis aux longues négociations d'aboutir.
Anita S. Bourdin avec Radio Vatican pour la traduction
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