Chaque année, indique Fides, un nombre consistant de séminaristes provenant des terres de mission est envoyé à Rome par leurs évêques respectifs afin de perfectionner leurs études et de revenir ainsi dans leurs Eglises locales d'origine avec un bagage culturel et pastoral conséquent.
Quels sont les buts et les objectifs pour lesquels fut institué le Collège urbanien ?
Le Collège pontifical urbanien a été fondé au XVIIe siècle par le pape Urbain VIII, dans le but précis de préparer des prêtres disposés à partir pour des situations où étaient particulièrement nécessaire l'annonce de l'Evangile. Il s'agit donc d'un séminaire « missionnaire » depuis ses origines. Un autre but, toujours présent depuis les premiers temps et encore valide aujourd'hui, est celui de cultiver la communion entre les différentes traditions ecclésiales, en communion avec le Saint-Père. Ainsi, a toujours été assurée la présence de séminaristes appartenant aux Eglises catholiques de rite oriental provenant tant d'Europe orientale que des pays du Moyen Orient et de l'Inde.
Parmi les finalités du Collège urbanien, s'est toujours trouvée également la formation des séminaristes provenant des nouvelles Eglises nées de l'engagement missionnaire. Il est ainsi clair que toute Eglise est appelée à devenir missionnaire à partir des premiers jours de sa vie. Je tiens à rappeler à ce propos l'exemple de saint Daniel Comboni, évêque et fondateur de l'Eglise moderne au Soudan qui, dès l'époque de la première évangélisation, envoyait près ce Collège un séminariste soudanais. Aujourd'hui, nous cherchons à cultiver chez nos séminaristes un fort esprit missionnaire qui puisse devenir ensuite un fondement dans leurs Diocèses.
Nous nous engageons aussi à cultiver un sens de robuste appartenance à l'Eglise catholique, respectant et promouvant les caractéristiques propres des traditions ecclésiales dont proviennent nos séminaristes. Nous célébrons donc la liturgie non seulement selon le rite romain, mais souvent également dans les autres rites de l'Eglise catholique : chaldéen, syro-antiochien, maronite, copte, syro-malabare et syro-malankare.
Qui sont les hôtes du Collège ?
Les séminaristes, qui, avec les formateurs, composent notre communauté, proviennent cette année de 28 nations et de 4 continents. Alors que de l'Afrique proviennent de petits groupes de nombreux pays différents, les groupes provenant d'Asie sont les plus nombreux. Le groupe le plus important provient d'Inde, avec une représentation consistante des 3 rites (Romain, Malabare et Malankare). Le deuxième groupe asiatique est celui provenant de la République populaire de Chine. Importants aussi par leur nombre sont les groupes provenant du Vietnam et du Pakistan. Les 12 formateurs qui accompagnent le cheminement des séminaristes vers le sacerdoce proviennent eux aussi de 10 pays et de 3 continents différents. Cette année, nous avons pour la première fois un formateur chinois.
Tous nos séminaristes font leurs études à l'Université urbanienne, bien connue pour son but spécifiquement missionnaire. Au cours de cette année universitaire, 103 de nos séminaristes suivent les programmes du baccalauréat en théologie alors que 57 autres sont encadrés au sein des différents programmes de spécialisation en vue de la Licence canonique dans des domaines d'étude tels que la missiologie, la philosophie, la théologie, le droit canonique, la Bible. Toutes ces spécialisations seront de grande utilité pour la vie pastorale de leurs Eglises d'origine et surtout pour la formation dans leurs séminaires.
Quelles sont les indications que le préfet de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples a donné au Collège à l'ouverture de cette année pastorale ?
Au cours de la fête qui a marqué le début de l'année de formation et universitaire, Mgr Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'Evangélisation des peuples n'a pas manqué de rappeler tant aux formateurs qu'aux séminaristes le privilège que nous avons tous de pouvoir servir et étudier au sein de ce Collège pontifical urbanien. Ici, nous pouvons connaître de nombreux aspects de la vie de l'Eglise catholique telle qu'elle est vécue dans les différentes parties du monde. L'archevêque nous a en outre fait remarquer combien la grande variété et diversité qui existent entre nous ne représentent pas une menace ni un danger pour notre identité chrétienne mais l'enrichit et la fait devenir véritablement catholique. Le préfet du dicastère missionnaire nous a invité en outre à profiter à plein de notre proximité avec le Saint-Père et avec les tombes des saints Pierre et de Paul, opportunité unique d'enrichissement spirituel et de connaissance de l'histoire de l'Eglise et de sa vie actuelle. L'Eglise investit beaucoup sur nous et compte sur notre généreux dévouement maintenant et également à l'avenir.
Y a-t-il des initiatives particulières que la communauté du Collège promeut à l'occasion de la Journée missionnaire mondiale ?
Pour célébrer la Journée missionnaire mondiale, le groupe de séminaristes chargé de l'animation missionnaire de notre communauté offre à tous une vaste gamme d'informations sur les différentes situations missionnaires de l'Eglise. En tant que préparation immédiate, nous organisons à l'église de Saint-Grégoire VII, ici, à Rome, une veillée de prière ouverte à tous le Samedi 22 octobre à 21h. Cette veillée compte également sur la participation active des catéchistes du Collège pontifical missionnaire Saint-Joseph et elle sera présidée par Mgr Savio Hon, secrétaire du dicastère missionnaire. En ce dimanche missionnaire, la présence de nos séminaristes dans de nombreuses paroisses de Rome prendra sûrement une signification particulière.