de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dont le préfet du dicastère, le cardinal William Levada.
L'objectif de la rencontre, explique le communiqué, était d'apporter un éclairage à certaines questions d'ordre théologique très débattues dans l'Eglise de ce pays d'Asie, pour ce qui est notamment de l'inculturation de l'Evangile et du rôle du théologien et de l'évêque par rapport au magistère de l'Eglise.
Au niveau local, les évêques présents représentaient les trois Eglises de rites sui iuris en Inde. Parmi eux les cardinaux Oswald Gracias, archevêque de Bombay et président de la Conférence des évêques catholiques de l'Inde et Telesphore Toppo, archevêque de Ranchi et représentant des catholiques de rite latin.
Etaient également présents sa Béatitude Moran Mor Baselios Cleemis, archevêque majeur – catholicos et président du saint-synode épiscopal de l'Eglise catholique syro-malankare, et Mgr George Punnakottil, de l'Eglise syro-malabare, évêque de Kothamangalam.
Les théologiens présents à la rencontre appartenaient eux aussi aux trois Eglises sui iuris.
Le colloque, précise le communiqué, « était le fruit d'une longue coopération entre la Congrégation pour la doctrine de la foi et la Conférence des évêques catholiques de l'Inde Il a été préparé et organisé par Mgr Thomas Dabre, évêque de Poona ».
Le symposium répondait aux « espoirs » exprimés en 1996 par plusieurs évêques indiens, lors de leur séjour à Rome, à savoir que la Congrégation pour la doctrine de la foi prenne un jour part aux rencontres annuelles entre théologiens et évêques en Inde, commencées cette année-là.
La première partie qui réunissait tout les participants, a porté sur des questions telles que « le rôle spécifique du théologien dans l'Église, la méthodologie théologique en Orient et Occident, Jésus Christ comme unique Sauveur de tous les peuples, les relations entre l'Eglise du Christ et les autres religions, le concept chrétien de l'authentique libération humaine, le rôle de la communauté de foi (le sensus fidelium) et l'aspect distinctif de la prière et de la spiritualité chrétiennes »
Le communiqué souligne que les débats ont été « vifs », ont eu lieu dans un climat de « collaboration », où tous les participants ont offert librement leur propre contribution pour une compréhension plus profonde des questions traitées.
Les discussions « ont cherché à tenir compte de la présence catholique dans le contexte particulier de l'Inde, tout en soulignant le don inestimable de l'universalité de la foi catholique, qui doit toujours être transmis dans son intégrité et son authenticité ».
Les travaux ont également permis de relever « l'importance singulière du rôle du théologien dans l'Église, tout comme la nécessité, surtout quand il s'agit d'élaborer une théologie contextualisée, de construire sur une base théologique solide, toujours fidèle à l'autorité magistérielle de l'Eglise ».
Dans la seconde partie de la rencontre, où n'étaient présents que les évêques et les représentants du Saint-Siège, les discussions ont porté sur des « des questions relatives au rôle et à la responsabilité spécifique des évêques dans l'Église ».
Il a aussi été question de « l'évêque en tant que maître dans la foi, du fonctionnement de la commission doctrinale de la Conférence épiscopale, de la formation des futurs prêtres et des membres des congrégations religieuses et de l'assignation correcte des crimes canoniques les plus graves ».
Dans son communiqué, le Saint-Siège exprime sa confiance dans les « fruits » de cette rencontre, souhaitant qu'ils puissent bénéficier « non seulement à l'Église, mais plus largement aussi, à la société indienne dans les prochaines années ».
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