place Saint-Pierre, en présence de milliers de visiteurs.
« Ce psaume, a expliqué le pape, nous enseigne que dans la prière nous devons toujours rester ouverts à l’espérance et fermes dans la foi en Dieu. Notre histoire, même si elle est souvent marquée par la douleur, des incertitudes, des moments de crise, est une histoire du salut et de ‘rétablissement des situations’. En Jésus, tous nos exils prennent fin, et toute larme est essuyée, dans le mystère de sa croix, de la mort transformée en vie, comme le grain de blé qui éclate dans la terre et devient épi ».
Benoît XVI a insisté sur l’espérance chrétienne dans la vie quotidienne en disant : « Pour nous aussi, cette découverte de Jésus Christ est la grande joie du ‘oui’ de Dieu, du rétablissement de notre situation. Mais, comme ceux qui – revenus de Babylone pleins de joie – ont trouvé une terre appauvrie, dévastée, et même la difficulté de semer et qui ont souffert en pleurant, ne sachant pas si à la fin il y aurait réellement une récolte, nous aussi, après la grande découverte de Jésus Christ – notre vie, la vérité, le chemin – en entrant sur le terrain de la foi, dans la ‘terre de la foi’, nous trouvons aussi souvent une vie obscure, dure, difficile, des semailles dans les larmes, mais sûrs que la lumière du Christ nous donne, à la fin, réellement, la grande récolte ».
Benoît XVI a indiqué avec insistance ce chemin de l’espérance en disant : « Nous devons apprendre cela aussi dans les nuits obscures ; ne pas oublier qu’il y a la lumière, que Dieu est déjà au milieu de notre vie et que nous pouvons semer en étant très confiants que le ‘oui’ de Dieu est plus fort que nous tous ».
Au quotidien, comment faire pour garder cette espérance dans l’épreuve ? Benoît XVI parle de « garder le souvenir de la présence de Dieu dans notre vie, cette joie profonde que Dieu est entré dans notre vie, en nous libérant ». Il souligne l’importance de cette « gratitude pour la découverte de Jésus Christ qui est venu chez nous » : « Cette gratitude se transforme en espérance ».
En effet, explique encore Benoît XVI, « c’est l’étoile de l’espérance, qui nous donne la confiance, elle est lumière, parce que justement les douleurs des semailles sont le début de la vie nouvelle, de la joie de Dieu, grande et définitive ».
Auparavant, le pape avait expliqué le psaume 126 dans son contexte historique de « l’expérience exaltante du salut après l’exil à Babylone, quand le Seigneur ramena les captifs à Sion » (cf. ci-dessous in Documents pour la traduction intégrale).
Anita S. Bourdin
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