L’objet de cette réunion élargie, comme l’avait annoncé le ministre Daouk la veille, était d’examiner la manière avec laquelle les médias, en l’occurrence les deux chaînes LBC et al-Jadeed, ont traité le 15 août dernier le dossier des Libanais enlevés en Syrie, lorsque des membres d’un groupe chiite avait enlevé plusieurs Syriens au Liban afin d’obtenir la libération de l’un de leurs proches kidnappé en Syrie. « Cette réunion ne vise certainement pas à faire le procès des médias, bien au contraire, a déclaré M. Daouk. Nous nous sommes retrouvés en tant que famille unie, afin de débattre des moyens d’optimiser le travail des médias (…) notamment face à la gravité de la situation actuelle. »
Qualifiant néanmoins de « mercredi noir » la journée du 15 août, le ministre Daouk s’est désolé du « chaos qui a prévalu ce jour-là, comme l’attestent d’ailleurs les avis de 15 journalistes de la presse écrite, toutes affinités confondues, recueillis par écrit et distribués aux représentants des médias audiovisuels réunis. Tous ont relevé des anomalies dans le traitement de l’information, surtout en ce qui concerne les Libanais enlevés en Syrie ». Néanmoins, a ajouté M. Daouk, « la LBC et al-Jadeed, évoquant les pressions de la diffusion en direct et celles du terrain, ont reconnu avoir commis certaines erreurs à l’égard des parents des Libanais kidnappés. Les deux chaînes ont présenté leurs excuses à leurs familles ».
C’est un climat d’entente qui aura prévalu lors de la réunion qui a abouti à « un engagement des médias concernés à traiter objectivement l’information ». Abdel Hadi Mahfouz s’est dit satisfait d’avoir « évité, grâce au débat positif, d’imposer des sanctions aux médias ».