Les « compétences psychologiques » sont utiles au discernement pour l'admission et la formation des futurs prêtres : le Vatican publie un document à ce sujet.
Des « Orientations pour l'utilisation des compétences psychologiques dans l'admission et la formation des candidats au sacerdoce » viennent d'être élaborées par la Congrégation romaine pour l'éducation catholique, en charge des séminaires et des instituts de formation.
Ce document, en date du 29 juin 2008, a été présenté à la presse au Vatican ce jeudi 30 octobre, par le préfet de ce dicastère, le cardinal Zenon Grocholewski, par Mgr Jean-Louis Bruguès, O.P., secrétaire et par le P. Carlo Bresciani, psychologue, consulteur de cette congrégation.
Le texte est disponible en italien, français, anglais, allemand, espagnol et portugais.
Il se présente sous forme d'une plaquette de 18 pages, qui comprennent 17 paragraphes répartis dans 6 titres et une conclusion.
L'introduction (nn. 1-2) a pour titre : « L'Eglise et le discernement des vocations » et dit notamment : « C'est un devoir de l'Eglise de fournir aux candidats une intégration efficace de la dimension humaine à la lumière de la dimension spirituelle où elles s'ouvrent et se complètent ».
Le deuxième titre (nn. 3-4) évoque « la préparation des formateurs », le troisième (nn. 5-10) concerne directement la « contribution de la psychologie au discernement et à la formation » des candidats au sacerdoce.
Il souligne que les psychologues « peuvent offrir aux formateurs non seulement un avis sur le diagnostic et la thérapie éventuelle des perturbations psychiques, mais aussi une consultation pour soutenir le développement des qualités humaines surtout relationnelles, requises par l'exercice du ministère, en suggérant des cheminements qui favorisent une réponse plus libre à la vocation ».
Il distingue aussi « le discernement initial » et la « formation ultérieure », relevant que « dans la période formation, le recours aux ‘psychologues' répond aux nécessités engendrées par des crises éventuelles ».
Il précise que « le chemin de formation devra être interrompu quand le candidat, nonobstant ses efforts, le soutien d'un psychologue ou la psychothérapie, continue à manifester une incapacité à affronter de manière réaliste ou simplement avec la progressivité propre à toute croissance humaine, de graves immaturités (fortes dépendances affectives, manque notable de liberté dans les relations, rigidité excessive de caractère, manque de loyauté, identité sexuelle incertaine, tendances homosexuelles fortement enracinées, etc.) ».
Et de faire observer : « Il en est de même lorsqu'il apparaît évident que le candidat présente des difficultés à vivre la chasteté dans le célibat, vécue comme une obligation à ce point pesante qu'elle compromet l'équilibre affectif et relationnel ».
Le quatrième titre (nn. 11-12) concerne « la demande d'enquêtes spécifiques et le respect de l'intimité du candidat », dont il a été question lors de la conférence de presse.
On a également déjà parlé du cinquième titre (nn. 13-15) sur « la relation des responsables de la formation avec l'expert » (« Responsables du for externe » et « Caractère spécifique de la direction spirituelle », « L'aide de l'expert pour le candidat et pour les formateurs »).
Le sixième titre (n. 16) concerne « Les personnes congédiées ou celles qui quittent librement les séminaires ou les maisons de formation », spécialement en cas de demande de passage à un autre séminaire : « on fera en sorte que … tout doute raisonnable soit exclu », pour l'admission à l'ordination, conformément au droit canon (canon 1052).
La conclusion (n. 17) rappelle le but de cette formation, et du discernement qui l'accompagne, qui est de « mener au sacerdoce seulement ceux qui y sont appelés après les avoir adéquatement formés ».
ROME, Jeudi 30 octobre 2008 (ZENIT.org)