D'après une analyse chiffrée du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), on dénombre au moins 377 morts et près d'1,5 million de personnes touchées depuis le début de la saison par ces pluies, notamment au Nigeria, Ghana, Soudan, Bénin, Tchad, Mauritanie , Gambie, Burkina Faso et Cameroun.
Au Bénin notamment, l'impact des inondations est d'une ampleur exceptionnelle, souligne la Caritas : 130 000 hectares de céréales détruits, 55 000 maisons et plus de 270 écoles endommagées, ainsi que de nombreuses routes et plusieurs ponts.
« C'est une situation dramatique. Certaines familles ont tout perdu. Nous sommes inquiets pour leur avenir, avec un risque important de manque de nourriture à prévoir. Beaucoup d'enfants ne peuvent plus aller à l'école. Que va-t-il se passer pour eux ? », se demande Philippe Ahouanye, le directeur des urgences de Caritas Bénin.
« Nous n'avions encore rien vu de tel. La pluie a commencé à tomber en juillet et ne s'est pas arrêtée depuis », constate-t-il.
Caritas fait savoir qu'elle va aider environ 4.000 familles avec un soutien alimentaire de base. 20.000 familles recevront par ailleurs une aide matérielle composée principalement de moustiquaires, de couvertures, de matelas, et aussi de kits d'hygiène et des médicaments.
« Ces inondations sont venues aggraver la situation au Niger et au Tchad, pays déjà confrontés à une grave crise alimentaire », indique pour sa part l'OCHA, tandis qu'au Nigeria et au Cameroun, mais également au Niger et au Tchad, « les pluies ont favorisé une épidémie de choléra », ajoute-t-il.
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