des prophètes authentiques, capables, à leur tour, de lancer au monde l'unique défi authentique : celui de l'Évangile », écrit le cardinal Piacenza dans son message aux prêtres pour le carême.
Il recommande notamment la conversion « du bruit au silence », du « faire » au « rester avec Jésus », une conversion aussi « à la communion ».
Le cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé publie aujourd'hui en français son message aux prêtres pour le carême 2011 (cf. « Documents », pour le texte intégral en français).
En effet pour le cardinal Piacenza, « un monde déchristianisé demande une nouvelle évangélisation, mais une nouvelle évangélisation réclame des prêtres « nouveaux », non pas certes au sens de l'élan superficiel de chaque mode passagère et éphémère, mais au sens d'un coeur profondément renouvelé par chaque Sainte Messe ; renouvelé à la mesure de la charité du Sacré Coeur de Jésus, Prêtre et Bon Pasteur. »
Il souligne comme « particulièrement urgente » la « conversion du bruit au silence, de notre essoufflement dans le « faire » au « rester » avec Jésus, en participant à Son être toujours plus consciemment » et il rappelle que « chaque agir pastoral doit toujours être un écho et une dilatation de ce qu'est le Prêtre ! »
« Nous devons nous convertir à la communion, ajoute le cardinal Piacenza, redécouvrant ce qu'elle est réellement : communion avec Dieu et avec l'Église, et, en elle, avec les frères ».
Autre conversion : « Nous devons nous convertir à la participation quotidienne au Sacrifice du Christ sur la Croix. De même qu'il a prononcé et réalisé parfaitement cette substitution vicaire, qui a rendu possible et efficace notre Salut, ainsi chaque prêtre, alter Christus, est appelé à la suite des grands saints à vivre en première personne le mystère de cette substitution, au service de ses frères ; cela se réalise surtout dans la célébration fidèle du Sacrement de la Réconciliation, recherché pour soi-même et généreusement proposé aux frères, en même temps que la direction spirituelle, et dans l'offrande quotidienne de sa vie en réparation des péchés du monde ».
Et de conclure : « Parfois, l'effort est vraiment grand, et nous faisons l'expérience d'être en petit nombre, par rapport aux besoins de l'Église. Mais, si nous ne nous convertissons pas, nous serons toujours moins, parce que seul un prêtre renouvelé, converti, « nouveau », devient un instrument à travers lequel l'Esprit appelle les nouveaux prêtres. »
Anita S. Bourdin
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