Benoît XVI s’est en effet rendu ce samedi 19 novembre de Cotonou à Ouidah, lieu historique de l’arrivée des premiers missionnaires de la Société des missions africaines, en 1861, où se trouve le séminaire de Saint-Gall qui porte le nom du diocèse suisse qui a soutenu sa fondation. Le séminaire accueille quelque 500 grands séminaristes est constitue une pépinière pour tout le continent.
« Quoi de plus noble que d’avoir comme modèle [la figure] de Monseigneur Louis Parisot, apôtre infatigable des pauvres et promoteur du clergé local, celle du Père Thomas Moulero, premier prêtre du Dahomey d’antan, et celle du Cardinal Bernardin Gantin, fils éminent de votre terre et humble serviteur de l’Église ? » a dit Benoît XVI qui venait de se recueillir sur la tombe du cardinal Gantin, qui a voulu reposer aux côtés de Mgr Parisot, son père et maître spirituel.
Puis Benoît XVI a évoqué la responsabilité spécifique du prêtre : « Chers prêtres, la responsabilité de la promotion de la paix, de la justice et de la réconciliation, vous incombe d’une manière toute particulière. À cause de l’Ordre sacré reçu et des Sacrements célébrés, vous êtes appelés en effet à être des hommes de communion ».
Le pape a employé cette image de la façon dont le prêtre doit être un homme de Dieu : « De même que le cristal ne retient pas la lumière, mais la réfléchit et la redonne, de même le prêtre doit laisser transparaître ce qu’il célèbre et ce qu’il reçoit. Je vous encourage donc à laisser transparaître le Christ dans votre vie par une vraie communion avec l’Évêque, par une réelle bonté pour vos confrères, par une profonde sollicitude pour chaque baptisé et par une grande attention pour toute personne. »
C’est l’antidote aux mentalités contraires à l’Evangile : « En vous laissant modeler par le Christ, vous ne substituerez jamais à la beauté de votre être sacerdotal des réalités éphémères parfois malsaines que la mentalité contemporaine tente d’imposer à toutes les cultures. Je vous exhorte, chers prêtres, à ne pas sous-estimer la grandeur insondable de la grâce divine déposée en vous et qui vous habilite à vivre au service de la paix, de la justice et de la réconciliation ».
Aux séminaristes, le pape a fait cette recommandation : « Face aux défis de l’existence humaine, le prêtre d’aujourd’hui comme celui de demain – s’il veut être un témoin crédible au service de la paix, de la justice et de la réconciliation – doit être un homme humble et équilibré, sage et magnanime. »
Il a conclu sur cette confidence : « Après 60 ans de vie sacerdotale, je peux vous confier, chers séminaristes, que vous ne regretterez pas d’avoir accumulé durant votre formation des trésors intellectuels, spirituels et pastoraux ».
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